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«Accaparement» des plages: «Gouvernman inn montré nou ki kav fer pir ki régim Ramgoolam»

1 août 2018, 13:52

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«Accaparement» des plages: «Gouvernman inn montré nou ki kav fer pir ki régim Ramgoolam»

Le bail du promoteur du projet hôtelier à Pomponette a expiré le 9 janvier 2018. «Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd n’a pas obtenu son Building and Land Use Permit», affirme Yan Hookoomsing. «Le ministre Jhugroo a-t-il servi une notice au promoteur ?»

Face à la presse, ce mercredi 1er août, le collectif Aret Kokin Nu Laplaz (AKNL) est revenu à la charge concernant le projet hôtelier à Pomponette. Au dire de Yan Hookoomsing, «il est temps pour le ministre du Logement et des terres de respecter la loi». Le promoteur, insiste-t-il, est clairement dans l’illégalité. «Ki big deal inn fer lor Pomponette?»

«Il est temps pour le ministre du Logement et des terres de respecter la loi. Ki big deal inn fer lor Pomponette?»

L’une des conditions du bail signé par Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd, c’est que la construction soit entamée dans un délai de trois mois. «Le 7 novembre, lorsque le promoteur a compris qu’il ne pourrait commencer les travaux, il a demandé une extension du délai jusqu’à janvier.» Sept mois se sont écoulés. «Le ‘request of extension’ est caduc.» Pourtant, aucune sanction des autorités contre Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd. «Si koumsa, pa met deadline!»

Yan Hookoomsing, Carina Gounden et Vela Gounden ont rappelé les réponses évasives du ministre Mahen Jhugroo au Parlement lorsqu’il a été questionné par le député Ezra Jhuboo, mardi 24 juillet. Le ministre avait, en effet, passé son temps à dire qu’il ne pouvait «disclose information», étant donné qu’une demande de révision judiciaire de la décision du ministère de «déproclamer» une partie de la plage de Pomponette est en Cour. L’affaire sera entendue le 20 septembre.

«Nous allons envoyer une lettre au ministre Mahen Jhugroo. Nous lui donnons jusqu’au 31 août pour faire enlever ces barrages.»

Or, souligne Vela Gounden, si le ministre Mahen Jhugroo respectait autant la Cour suprême, «comment se fait-il que le bail a été signé le 7 août 2017?» D’autant que c’est en novembre 2016 qu’AKNL a entamé une action en justice. «Pourquoi autant de refus de donner des informations?» s’interroge Carina Gounden.

Pour le collectif AKNL, le combat continue. L’une de leurs revendications : que le promoteur retire les barrages placés «illégalement» sur la plage. «Nous allons envoyer une lettre au ministre Mahen Jhugroo. Nous lui donnons jusqu’au 31 août pour faire enlever ces barrages.» Au cas contraire, prévient AKNL, «nous prendons des actions légales contre lui pour qu’il vienne répondre en Cour».

Une mise en garde au gouvernement : la plage, la qualité de la vie est un «vrai enjeu électoral». Et pour le collectif AKNL, une chose est sûre : «Gouvernman inn montré nou ki kav fer pir ki régim Ramgoolam.»