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Tour de France: perdre du temps pour attaquer plus tard, le plan particulier de Barguil

16 juillet 2018, 21:36

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Tour de France: perdre du temps pour attaquer plus tard, le plan particulier de Barguil

Perdre volontairement du temps dès mardi afin d’intégrer plus tard une échappée pour une victoire d’étape, voilà le plan particulier du Français Warren Barguil qui affirme ne pas viser le classement général du Tour de France malgré une bonne première semaine.

Bluff ou sincérité? Pour le Breton, l’un des héros français du Tour en 2017 avec deux victoires d’étapes et le maillot à pois de meilleur grimpeur sur les Champs-Elysées, la situation est assez limpide.

«Demain (mardi), c’est une journée spéciale, au lendemain d’une journée de repos. Je ne suis pas venu pour le classement général, donc ça peut être à partir de demain que je peux perdre du temps.»

La phrase peut paraître bizarre, surtout dans la bouche de Warren Barguil, qui, à 26 ans, représente l’un des grands espoirs tricolores pour remporter un grand tour. Mais viser le général nécessite «une approche encore différente mentalement», estime-t-il.

«Je sais que pour moi le classement général cette année n’est pas possible, je reviendrai pour ça», confirme-t-il, relancé pour savoir si ses plans n’avaient pas changé après les neuf premières étapes et sa 18e place au classement général, à moins d’une minute des principaux leaders.

«Si je veux aller dans une échappée qui va au bout, oui, je dois perdre du temps. Autrement, on ne me laissera pas partir. Demain, je vais voir comment ça se passe, mais ce sera sûrement (ma stratégie) de perdre du temps et de me relever dans la dernière ascension», insiste-t-il.

- L’Alpe d’Huez dans le viseur -

Mais pourquoi ne pas avoir perdu du temps plus tôt dans le Tour? «J’essayais de trouver une étape en première semaine où je pouvais perdre du temps. En Bretagne, je ne pouvais pas», note le natif de Hennebont dans le Morbihan qui court pour l’équipe Fortuneo, à l’identité bretonne.

«Sur les pavés, si tu perds un peu de temps tu te fais un peu taper dessus», poursuit-il, expliquant qu’il avait utilisé cette étape vers Roubaix comme un test pour l’avenir et aussi un premier effort dans une première semaine calme sur le Tour.

Et il se projette sur les deux étapes alpestres de mercredi entre Albertville et La Rosière, et surtout de jeudi avec la montée finale vers l’Alpe d’Huez et ses 21 lacets mythiques, pour un Tour qu’il espère faire à l’offensive, incompatible selon lui avec une place au général.

«J’espère faire deux semaines de folie», répond-il lorsqu’on l’interroge sur ses victoires d’étapes en montagne l’an passé, vers Foix le 14 juillet et au sommet de l’Izoard sept jours plus tard. «Je pense et j’espère que je suis prêt.»

Un dilemme reste toutefois à résoudre pour le Breton: la question du maillot de meilleur grimpeur, car de nombreux points seront distribués mardi. «Ça aura aussi son importance, mais ce ne sont pas toujours les mêmes mecs qui sont dans les échappées», fait-il remarquer.