Publicité

Croatie: «Donnez-moi Barcelone ou le Real Madrid et je gagnerai des titres», dit Dalic

12 juillet 2018, 23:53

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Croatie: «Donnez-moi Barcelone ou le Real Madrid et je gagnerai des titres», dit Dalic

«J’ai l’habitude de dire, donnez-moi Barcelone ou le Real Madrid, je gagnerai des titres»: le sélectionneur de la Croatie, Zlatko Dalic, a regretté que les entraîneurs croates soient sous-estimés en Europe, où «certains ont des jobs dans des gros clubs parce qu’ils étaient des grands noms comme joueurs».

QUESTION: Pensez-vous que la France sera l’adversaire le plus difficile que vous aurez à affronter et que pensez-vous de votre vis-à-vis, Didier Deschamps?

REPONSE: «Bien sûr qu’ils vont être les plus forts, parce que nous sommes en finale et que ce sont les deux meilleures équipes qui y arrivent. Ils sont très dangereux en contre-attaques, dans les transitions rapides avec Mbappé et Griezmann. Cela ne va pas être facile de défendre face à eux mais notre solidarité, notre solidité, notre bon pressing et notre réactivité à la perte de balle seront les bon moyens d’affronter la France. (...) Didier Deschamps est un entraîneur qui a de la régularité, des résultats, il a atteint la finale de l’Euro puis de cette Coupe du monde et a eu une grande carrière de joueur. C’est un grand privilège pour moi d’être opposé à quelqu’un qui a eu une telle carrière, à la fois comme joueur et comme entraîneur. (...) Il a déjà gagné une Coupe du monde, alors que moi je n’ai rien dans mon armoire à trophées. Peut-être que du coup, j’aurai une motivation plus grande... Je plaisante.»

Q: Que pensez-vous de N’Golo Kanté et pensez-vous qu’il saura contrer votre capitaine Luka Modric?

R: «Il a démontré jusqu’à présent dans ce tournoi qu’il était l’un des meilleurs milieux défensifs, il couvre beaucoup de terrain, offre de la sécurité aux joueurs qui sont devant lui. Et si Kanté joue bien, la France joue bien aussi. Je suis certain qu’il sera un obstacle pour notre jeu offensif, mais je n’ai pas peur qu’il bloque Luka Modric parce qu’il y a d’autres joueurs sur la pelouse...»

Q: Pensez-vous que Modric mérite d’être élu meilleur joueur du tournoi, et peut-être aussi Ballon d’Or?

R: «Après sa superbe saison avec le Real Madrid, il a gagné trois Ligues des champions consécutives, il continue de sprinter pendant 116 minutes, il dirige l’équipe, je pense que c’est l’homme de la compétition et qu’il mérite de gagner le trophée (du meilleur joueur, ndlr) (...) Personne ne serait plus heureux que moi si Luka gagnait le Ballon d’Or. Il a tout gagné avec son club, mais il y a cette armoire à trophées restée vide avec sa sélection... Il est à l’apogée de sa carrière, et je suis sur qu’il mériterait de le gagner».

Q: Vous avez disputé trois prolongations, serez-vous encore en forme pour la finale?

R: «On a pris un chemin difficile, on est sûrement la seule équipe à avoir joué huit matches (en comptant les 3x30 minutes de prolongations, ndlr) d’une Coupe du monde pour aller en finale... C’est très dur, les joueurs ont dépensé énormément d’énergie, mais on dirait que plus les circonstances sont difficiles, et mieux on joue. Il ne peut pas y avoir d’excuses, c’est une opportunité unique dans une vie, je suis sur que nous allons trouver la force et la motivation. (...) On s’est invité dans les pages des livres d’histoire en étant la plus petite nation à se qualifier pour une finale de Coupe du Monde, avec l’Uruguay, et si vous regardez les infrastructures de notre pays, nous sommes un miracle.»

Q: qu’avez-vous appris lors de votre carrière d’entraîneur au Proche-Orient?

R: «Tout au long de ma carrière, de ma vie, j’ai toujours choisi le chemin le plus difficile. Je suis allé à l’étranger dès que j’ai trouvé un travail - en Europe, nous ne sommes pas respectés même si des entraîneurs croates ont bien réussi. En Europe, vous voulez des grands noms... J’ai commencé dans un petit club en leur disant +grand nom, beaucoup d’argent, grosse erreur+. On a commencé en bas de l’échelle, (...) et je me suis fait un nom, j’ai entraîné parmi les plus grands clubs d’Asie. J’ai cru en moi-même et quand la sélection a fait appel à moi je n’ai pas douté, j’ai eu confiance en mon travail et en mes joueurs. Mais rien ne m’a été servi sur une assiette, pas comme en Europe où certain ont des jobs dans des gros clubs parce qu’ils étaient des grands noms comme joueurs. Il y a de grands entraîneurs en Croate, Niko Kovac, Slaven Bilic... J’ai l’habitude de dire, donnez moi le Real Madrid ou Barcelone, et je gagnerai des titres.»