Publicité

Financement saoudien: à quoi servira le prêt de Rs 5,3Mds

9 juillet 2018, 21:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Financement saoudien: à quoi servira le prêt de Rs 5,3Mds

Hôpital universitaire à Flacq, logements sociaux et nouvelle piste d’atterrissage à l’aéroport de Rodrigues. Tels sont les projets qui seront financés à hauteur de 50 millions de dollars chacun par l’Arabie saoudite. Ces 150 millions de dollars (Rs 5,3 milliards) que le pays offre à Maurice seront sous forme de prêt.

C’est ce que nous apprenons de l’hôtel du gouvernement. L’annonce de ce financement a été faite lors de la visite officielle d’une délégation saoudienne, du dimanche 1er au mardi 3 juillet.

S’agissant de l’hôpital universitaire de Flacq, les 50 millions de dollars (Rs 1,7 milliard) obtenus serviront à la construction de la première phase du projet ainsi qu’à l’achat des équipements. L’argent pour ce projet en particulier sera décaissé à la fois par le Kuwait Fund, l’Arab Bank for Economic Development et le gouvernement saoudien, nous explique-t-on au niveau de l’État. De plus, ce prêt de

Rs 1,7 milliard comportera un taux d’intérêt de 1 % par an, remboursable sur 20 ans.

Outre les projets mentionnés plus haut, le Premier ministre a évoqué la possibilité d’obtenir un autre emprunt de l’Arabie saoudite. L’argent permettra à la compagnie d’aviation nationale, Air Mauritius, d’acheter de nouveau avions.

À part le prêt de 150 millions de dollars, Maurice a également obtenu 10 millions de dollars du King Salman Humanitarian Aid and Relief Centre sous forme de dons pour la construction de drains à travers l’île. Ce, après les dégâts causés par le cyclone Berguitta en janvier.

Différence entre don, prêt et ligne de crédit

<p>Selon les &laquo;Budget Estimates 2018-19&raquo;, Maurice a obtenu quelque Rs 8,9 milliards de dons des pays étrangers durant l&rsquo;année financière en cours et devrait rembourser Rs 5,1 milliards en termes d&rsquo;emprunts étrangers. Quelle est la différence entre un don, un prêt et une ligne de crédit ?</p>

<p><strong>Don</strong></p>

<p>Un financement offert par un gouvernement étranger ou une organisation étrangère pour le développement des projets qui ne nécessitent pas de remboursement, explique l&rsquo;économiste Eric Ng. Un don peut être décaissé d&rsquo;une traite ou être échelonné au fur et à mesure de la mise en application du projet. Contrairement aux prêts et aux lignes de crédits, les dons sont comptabilisés dans les revenus de l&rsquo;État.</p>

<p>S&rsquo;il n&rsquo;y a pas de remboursement monétaire, il n&rsquo;en demeure pas moins que certaines conditions y sont attachées, bien qu&rsquo;elles ne soient pas écrites. <em>&laquo;Les pays donateurs attendent un renvoi d&rsquo;ascenseur au niveau politique soit dans l&rsquo;obtention de certains contrats par exemple. Ce type d&rsquo;aide financière peut influencer la politique étrangère du pays bénéficiaire&raquo;, </em>explique l&rsquo;économiste.</p>

<p><strong>Ligne de crédit </strong></p>

<p>Financement offert par un gouvernement étranger ou une organisation étrangère pour le financement de projets. Tout comme le prêt, la ligne de crédit nécessite un remboursement avec des intérêts.</p>

<p>La différence, c&rsquo;est le décaissement. Contrairement au prêt qui est octroyé dans sa totalité dès le départ, une ligne de crédit se décaisse par tranche sur toute la durée du projet qu&rsquo;elle finance.</p>

<p>La ligne de crédit de 500 millions de dollars octroyée par l&rsquo;Inde à Maurice en est un exemple concret. Celle-ci comprend un taux d&rsquo;intérêt fixe à 1,8 % par an et sera remboursable sur une période de&nbsp; 20 ans avec un moratoire de sept ans sur le montant principal (500 millions USD) et quatre ans pour les intérêts.</p>

<p><strong>Prêt</strong></p>

<p>Financement offert par un gouvernement étranger ou une organisation étrangère qui nécessite un remboursement avec des intérêts. Dans ce cas précis, la somme est décaissée dans sa totalité. Le taux d&rsquo;intérêt est en général à un taux préférentiel. Quant aux modalités de remboursement, elles sont également très flexibles. Mais tout dépend des négociations entre gouvernements, soutient Eric Ng.</p>