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Mauriciens de Beijing - Kellie Koo : son audacieuse aventure en solo

7 juillet 2018, 23:09

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Mauriciens de Beijing - Kellie Koo : son audacieuse aventure en solo

Sa vie, elle l’a prise en main il y a longtemps. Pour cause, Kellie Koo s’envole pour les Pays-Bas en 2015 pour commencer une nouvelle carrière. Or, ce début d’aventure va la conduire sur un tout autre chemin : la découverte de l’Empire du Milieu. 

Âgée de 27 ans, Kellie Koo est une femme étonnante. À peine a-t-elle fini son contrat au Pays- Bas qu’elle songe déjà à la suite. «J’ai une amie mauricienne qui vit à Beijing. En lui passant un coup de fil pour prendre de ses nouvelles, j’en ai profité pour sonder un peu les opportunités d’emploi en Asie. Coup de chance, la compagnie pour laquelle elle bosse recrutait. Quelques mois plus tard, me voilà à Beijing.»

Sa première impression ? Beijing est loin de ressembler à l’idée qu’elle se faisait de la Chine. L’énergie bouillonnante de Pékin aura eu raison de ses appréhensions. «Ici, c’est immense et hyperactif. À Maurice, on fait 30 minutes de route de Port-Louis et on peut se retrouver dans un petit village paisible. Or, ici, on peut rouler des heures et toujours être à Pékin s’il y a un gros embouteillage.»

Si pour l’instant elle ne maîtrise pas encore la langue locale, ce n’est guère en handicap. D’aucuns pourraient penser que pour une jeune femme seule ne parlant pas le mandarin, vivre dans une aussi grande ville est un pari risqué. Mais ce n’est pas l’opinion de Kellie Koo.

Pour elle, le sentiment de sécurité à Beijing est rassurant. «Au Pays- Bas, je m’étais habituée à me sentir en sécurité, même la nuit.» Par contraste, lorsqu’elle était de passage à Maurice avant de s’installer en Chine, ses «vieux réflexes» d’insécurité sont réapparus, relate-t-elle. Puis, s’étant vite adaptée à la vie de «Beijinger», ce sentiment d’être en sécurité, elle l’a retrouvé ici. Du coup, Kellie Koo s’aventure à dire : «Oui, être une fille seule à Beijing, c’est safe.»

Quid de la vie sociale à Pékin ? Pour faciliter son intégration, la jeune femme prend des cours de mandarin une fois par semaine. Elle passera bientôt son premier examen.  

Ensuite, ayant déjà une amie mauricienne sur place, cela lui simplifie les choses. «Mes collègues ont été très accueillants et je les compte parmi mes amis. Ce n’est pas difficile de se faire des amis, surtout qu’il y a de nombreux groupes d’échange à thème comme la langue, la musique et la randonnée, confie Kellie Koo. Il y a toujours plein d’événements à Pékin. Il suffit de briser sa timidité et d’y aller.»

Pour elle, l’avantage d’habiter dans cette capitale chinoise : le coût de la vie n’est pas si élevé si on apprend à vivre à la chinoise, tout en s’offrant de temps à autre un «resto» non-chinois. Ses plus grandes dépenses restent toutefois le logement. Se loger dans les grandes villes chinoises, à l’instar de Beijing et Shanghai, n’est pas si simple. Et là, le fait de parler mandarin ou pas n’y change rien. 

Son week-end type inclut forcément ses cours de mandarin ainsi que d’autres activités comme les balades à vélo dans les rues de Beijing et autres sports. Comme elle s’y connaît en randonnée et camping, elle est toujours d’attaque pour une balade en pleine nature. Parfois, elle prépare son sac, direction la grande muraille de Chine pour camper.

Quel est son plat préféré ? Les nouilles typiques appelées Biang biang mian, qui viennent de la ville de Xi’an dans la province de Shaanxi. Quid de son gros cultural clash ? Les toilettes. «Ma première nuit à Beijing, j’étais sortie prendre un verre et le bar n’avait qu’une toilette. Un client régulier m’a alors conseillé d’utiliser celle se trouvant à l’extérieur si j’étais pressée.» Quand elle le remercie, celui-ci lui répond d’attendre de voir ces toilettes avant. Puis, vient la surprise : le lieu est un «open space, avec aucune séparation entre les gens.»  

Malgré les petits bémols ça et là, Kellie Koo estime que, dans son ensemble, la Chine – avec sa culture, ses différences, ses dialectes et ses différentes saveurs à découvrir dans chaque province – est une aventure unique à tenter. Et qu’elle recommande chaudement.