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Secteur automobile cherche compétences

6 juillet 2018, 01:30

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Secteur automobile cherche compétences

Peintres, tôliers et spécialistes en technologie… Autant de postes à pourvoir dans le secteur de l’automobile. Sauf qu’ils ne trouvent pas preneurs. C’est ce que révèle un recent sondage du Human Resource Development Council (HRDC) auprès de 163 entreprises.

Un constat confirmé par Virginie Quevauvillie, Chief Operations Officer du marketing chez Leal & Co Ltd. «Nous manquons terriblement de main-d’œuvre qualifiée pour des ateliers de tôle et de peinture. C’est une véritable mission de trouver un bon tôlier.»

«Pour répondre aux changements, des expertises en codage, programmation, numérisation des ressources, analyses et intelligence artificielles seront en demande.»

Du côté d’Axess, l’évolution très rapide et dynamique du secteur automobile est évoquée par Olivier de Robillard, Head of Sales Operations. «Les métiers de l’automobile seront appelés à évoluer avec la révolution numérique que nous vivons actuellement. Avec les progrès technologiques, certaines professions seront amenées à être substituées par des postes dans les TIC. Par exemple, les informaticiens et scientifiques seront les ‘enablers’ de l’automobile de demain.»

D’ailleurs, l’étude du HRDC abonde dans le même sens, désignant diverses technologies appelées à se greffer au secteur d’ici à 2020. Cela inclut l’intelligence artificielle ou le «machine learning», la robotique, la réalité augmentée et la «digital traceability». Et, par extension, plusieurs compétences supplémentaires seront requises d’ici à deux, trois ans, dont des conseillers de service, réparateurs, agents de vente, techniciens en diagnostic, entre autres.

«Pour répondre aux changements, des expertises en codage, programmation, numérisation des ressources, analyses et intelligence artificielles seront en demande. Aussi, il conviendrait d’avoir des spécialistes de la mécanique pouvant s’adapter à ces nouveaux outils de travail et les nouvelles notions de produits développés comme les véhicules hybrides et, dans le futur, les voitures automatisées», explique Olivier de Robillard.

Comment orienter nos ressources humaines sur cette voie ? «Tout cela passe par des formations. Pour les voitures neuves actuellement, le personnel suit des formations financées par les constructeurs de passage à Maurice. Mais, en général, il y a un manque de compétences sur le marché. Il faudra des personnes formées, indépendantes, pouvant fournir un service adéquat selon les normes du constructeur», indique Mrinal Teelock, secrétaire exécutif de la Motor Vehicle Dealers Association (MVDA).

«Il y a plusieurs types de véhicules aujourd’hui. Cela va des hybrides aux électriques, entre autres. Par conséquent, il faut plusieurs expertises pour les entretenir et les réparer.»

Pour sa part, Virginie Quevauvilliers soutient que l’entreprise est prête à prendre des jeunes en apprentissage, à les former pour un vrai métier d’avenir. Cet avis est prolongé par Roland Dubois, consultant en formation. «Il y a plusieurs types de véhicules aujourd’hui. Cela va des hybrides aux électriques, entre autres. Par conséquent, il faut plusieurs expertises pour les entretenir et les réparer. La technologie évolue si rapidement que des instituts de formation ne peuvent pas suivre.»

Pour y remédier, il suggère la formation en alternance, donc théorique en classe et pratique en entreprise. Il distingue ainsi une migration du système, précédemment mécanique, vers la mécatronique où tout est géré électroniquement. Enfin, Roland Dubois affirme que la formation doit s’adapter à ces changements et être effectuée de manière continue.

L’avenir s’annonce prometteur…

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<p>&laquo;<em>Le secteur de l&rsquo;automobile contribue au-delà de Rs 4 milliards à l&rsquo;économie mauricienne. Et ces chiffres représentent uniquement les revenus issus des voitures neuves&raquo;,</em> déclare Mrinal Teelock. Globalement, le secteur du gros commerce et au détail, ainsi que de la réparation automobile, représentait 12,1 % du produit intérieur brut en 2017, selon le HRDC.</p>

<p>Plus spécifiquement, de janvier à avril 2018, plus de 3 300 véhicules neufs circulaient sur nos routes et plus de 2 600 de seconde main ont été importés, indique Olivier de Robillard.</p>

<p>La tendance actuelle est au Crossover, qui séduit les Mauriciens en raison de son rapport qualité/prix et l&rsquo;acquisition pour moins de Rs 1 million. Quant aux véhicules de seconde main, les hybrides décollent, avec pas moins de 600 unités importées de janvier à avril 2018, renchérit le concessionnaire.</p>

<p>Au sein du groupe Leal, les ventes sont également au beau fixe avec 367 unités de Kia et 202 BMW jusqu&rsquo;en avril 2018. <em>&laquo;Les nouveautés qui seront lancées en juillet nous feront aborder le futur avec optimisme&raquo;</em>, déclare Virginie Quevauvilliers.</p>

 

541 595

<p>C&rsquo;est le nombre de véhicules enregistrés à mai 2018. Selon le dernier relevé de la National Transport Authority (NTA), le parc automobile était constitué d&rsquo;environ 225 295 voitures, 90 977 motocyclettes et 28 240 fourgons, entre autres, pour cette période.</p>

<p>En termes de ventes, de janvier à mai 2018, Toyota affiche 661 véhicules suivi de Nissan avec 563, Kia avec 525, Suzuki avec 274, BMW avec 254 et Mitsubishi avec 231.</p>