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Rs 48 millions aux Soodhun grâce aux terres de l’État: l’ICAC enquêtera-t-elle?

1 juillet 2018, 08:00

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Rs 48 millions aux Soodhun grâce aux terres de l’État: l’ICAC enquêtera-t-elle?

Showkutally Soodhun clame sur tous les toits qu’il n’est jamais intervenu en faveur de son fils pour que la société de ce dernier obtienne un bail de 60 ans sur 2 000 m2 de Pas géométriques pieds dans l’eau, à Grand-Baie. Et ce, même si le contrat du bail a été signé en juin 2015, alors qu’il était ministre du Logement et des terres. 

Mais l’ex-ministre ne pourra pas éternellement se mettre sous la canopée de son ex-conseiller, qui assume la transaction. Robin Appaya maintient que c’est lui a chapeauté ce dossier avant de le remettre aux fonctionnaires. 

Pour ceux qui n’ont pas suivi l’affaire, Umeir Soodhun a vendu les droits au bail à quatre Chinois pour Rs 48 millions avec la bénédiction – et la signature – de sir Anerood Jugnauth. Ce qu’il faut aussi retenir, c’est que Showkutally Soodhun a lui-même vécu, pendant un certain temps, dans le bungalow qu’Umeir Soodhun a fait rénover sur cette portion de terre, avec une vue exceptionnelle sur la baie et le Coin-de-Mire. En avait-il le droit en tant que ministre du Logement et des terres ? A-t-il payé un loyer à la société de son fils ? 

Une étrange question à laquelle l’ICAC – si elle décide d’enquêter – devrait répondre. L’article 15 de la PoCA est, elle, très claire. Tellement claire qu’on vous la montre en anglais sans la traduire. «Any public official who solicits, accepts or obtains a gratification for himself or for any other person- (a) from a person, whom he knows to have been, to be, or to be likely to be, concerned in any proceeding or business transacted or about to be transacted by him, or having any connection with his functions or those of any public official to whom he is subordinate or of whom he is the superior; or (b) from a person whom he knows to be interested in or related to the person so concerned, shall commit an offence and shall, on conviction, be liable to penal servitude for a term not exceeding 10 years.» 

Clou du spectacle : il se chuchote même que sir Anerood Jugnauth aurait séjourné dans le bungalow...