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F1/GP de France - Le duel Hamilton-Vettel se déplace en terre inconnue

21 juin 2018, 20:45

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F1/GP de France - Le duel Hamilton-Vettel se déplace en terre inconnue

 

Ils ont rendez-vous en terre inconnue: Lewis Hamilton et Sebastian Vettel, qu'un point seulement sépare au Championnat du monde, se retrouvent au Grand Prix de France dimanche sur le circuit Paul Ricard du Castellet (Var), où ils ne se sont jamais affrontés en F1.

L'Allemand de Ferrari arrive dans l'Hexagone - qui n'avait plus accueilli de GP depuis 2008 - avec l'ascendant: sa victoire au Canada il y a quinze jours lui a permis de reprendre la tête du classement des pilotes au Britannique de Mercedes, qui n'a pu faire mieux que cinquième.

«Avoir perdu la première place ne me perturbe pas. C'est d'être en deçà de mon niveau qui me préoccupe», a réagi Hamilton jeudi. «Toute l'équipe s'est réunie après le Canada et chacun a fait son auto-critique, moi inclus. Nous revenons tous déterminés à faire mieux».

«Je serai content du moindre point d'avance en fin de saison, mais il est trop tôt pour se focaliser sur un si petit écart», a pour sa part commenté Vettel.

Après sept manches sur 21, soit un tiers de la saison, il semble clair que le titre se jouera entre les deux hommes forts de 2017, le Finlandais Valtteri Bottas, troisième, pointant déjà à 34 longueurs de son coéquipier britannique.

Simulations cruciales 

La bagarre pour le titre constructeurs devrait, elle, opposer de nouveau les Flèches d'argent et la Scuderia, qui semble disposer de la meilleure monture. En effet, si Mercedes compte 17 points d'avance, c'est essentiellement car Bottas fait mieux que son compatriote Kimi Räikkönen, deuxième pilote Ferrari.

Alors que les F1 n'ont plus roulé au Castellet en course depuis 1990 et que la piste a été refaite et le tracé légèrement modifié (virages "accélérés", ajout d'une chicane) pour l'occasion, la manche française présente un défi particulier pour les dix écuries en lice.

«Il n'arrive pas souvent que nous courions sur une piste pour laquelle nous disposons de peu, voire pas de données historiques, explique le patron de Mercedes, Toto Wolff. Cela rend la préparation du week-end plus compliquée qu'à l'accoutumée.»

Ces dernières semaines, les équipes ont donc été bien occupées à reproduire sur leurs différents outils de simulation les caractéristiques des 5,842 km du circuit Paul Ricard dans sa configuration la plus longue, qu'emprunteront les F1 à partir de 12h00 (10h00 GMT) vendredi, pour la première de trois séances d'essais libres, plus importantes que jamais.

Cette spécificité pourrait aussi jouer en faveur des équipes de milieu de tableau, désavantagées sur les autres circuits car elles ne disposent pas des mêmes moyens que les "grandes" Mercedes, Ferrari et Red Bull pour collecter et exploiter ces fameuses "datas", estime le Français Esteban Ocon (Force India).

Trois courses en trois semaines 

 

La plupart des pilotes, par contre, ne découvriront pas le tracé varois, sur lequel ils ont roulé dans les catégories inférieures ou dans d'autres disciplines, pas forcément toutefois en configuration Grand Prix.

Les Français Ocon et Pierre Gasly (Toro Rosso), ainsi que le Belge Stoffel Vandoorne (McLaren) s'y sont par exemple tous les trois imposés en Eurocup Formula Renault 2.0. L'Espagnol Carlos Sainz Jr (Renault), à deux reprises, et le Danois Kevin Magnussen (Haas) ont eux gagné en Formule Renault 3.5.

Pour tous ceux-là, prendre à 16h10 (14h10 GMT) dimanche, devant 65.000 spectateurs, le départ du Grand Prix de France, dont ce sera la 59e édition depuis la saison inaugurale du Championnat du monde de F1 en 1950, sera une nouveauté.

Les vétérans Hamilton, Vettel, Räikkönen et Fernando Alonso, par contre, ont connu les dernières éditions de la course à Magny-Cours (Nièvre). Les deux derniers s'y sont même imposés: Alonso, vainqueur dimanche des 24 Heures du Mans pour sa première participation, en 2005 avec Renault, et le Finlandais en 2007 avec Ferrari.

Autre spécificité de la manche française, elle inaugure une série de trois courses en trois semaines, avec l'Autriche puis la Grande-Bretagne. Un marathon inédit en F1.