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Activités sismiques: le continent africain va-t-il accoucher d’une île?

20 mai 2018, 18:00

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Activités sismiques: le continent africain va-t-il accoucher d’une île?

Des secousses en série à Mayotte atteignant une magnitude de quatre sur l’échelle de Richter. La formation d’une énorme crevasse depuis plus de deux mois au Kenya, dans la région géologiquement active du Rift Valley. Des phénomènes qui ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux.

Il n’en a pas fallu plus pour que les craintes d’une rupture imminente de la plaque africaine ne prennent du gallon. Et de la formation d’une île. Quid de Maurice dans tout ça ?

«Les activités ressenties au niveau des Comores et de Mayotte ont plus de chances d’être liées aux activités volcaniques du point chaud du volcan Karthala, aux Comores, que de la séparation de la plaque africaine en deux plaques distinctives», explique le géologue Prem Saddul. «Les secousses sont probablement dues à des poussées magmatiques qui font pression sur la croûte terrestre, par exemple. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que cela n’affectera pas Maurice», assure-t-il.

Le continent africain sera-t-il divisé ? «Il y a beaucoup d’activités sismiques qui font que la plaque africaine se divise en deux au niveau de la plaque somalienne»,  ajoute le géologue Prem Saddul. «La rupture de la plaque africaine en deux ne va pas arriver aujourd’hui. On ne sera malheureusement pas là pour voir le spectacle», dit-il. En effet, cela ne sera visible que dans 50 millions d’années.

Une majeure partie du Kenya jusqu’à la Somalie ne fera plus partie de l’Afrique. Les deux pays formeront une île, à l’exemple de Madagascar. Suivant le tracé du Rift Est Africain, la crevasse devrait s’ouvrir pour laisser la place à un nouvel océan.

Si certains géologues internationaux sont assurés que la crevasse qui s’est formée au Kenya est le début du rift, d’autres sont d’avis que les grosses averses de ces derniers mois ont fait disparaître des sédiments, révélant ainsi une crevasse cachée.

Du côté de Mayotte et des Comores, l’express a tenté de joindre le directeur du Bureau de recherches géologiques et minières, sans succès.