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Quatre-Bornes: droguée au chocolat et volée par un Algérien

28 avril 2018, 20:45

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Quatre-Bornes: droguée au chocolat et volée par un Algérien

 

Suspecté d’avoir drogué plusieurs aînés, Hamid Chekakri a été arrêté aux États-Unis et rapatrié au Canada. Soulagée, l’une de ses victimes, une Mauricienne, s'est confiée.

La presse internationale le surnomme le «voleur au chocolat». Hamid Chekakri, 47 ans, accusé d’avoir drogué des vieilles personnes avec des chocolats contenant du somnifère avant de les dépouiller, a été arrêté à l’aéroport d’Atlanta, aux États-Unis, fin mars. Cela, suivant un mandat d’arrêt émis contre lui. Il a été extradé mercredi vers le Canada, étant suspecté d’être impliqué dans plusieurs invasions de domicile au Québec. Jeudi, il a comparu au palais de justice de Montréal, avant d’être reconduit en cellule.

Soulagée par cette arrestation, l’une de ses victimes a souhaité témoigner de sa mésaventure à l’express. Il s’agit d’une… Mauricienne, une habitante de Quatre-Bornes de 61 ans, qui a porté plainte en février contre le quadragénaire au poste de police de sa localité.

La victime nous raconte qu’elle a rencontré Hamid Chekakri sur un site de rencontre, il y a plus d’un an. «À peine me suis-je inscrite sur ce site, qu’il m’a contactée. Il s’était présenté comme Marco et disait qu’il habitait Monaco. On s’envoyait beaucoup de messages et il m’envoyait des vidéos des pays où il se trouvait (…) Il savait parler aux femmes.»

D’ajouter qu’en fin de janvier, le ressortissant algérien lui annonce qu’il viendra à Maurice le 4 février. Mais ce dernier aurait débarqué dans l’île le 2 février.

«Il m’a appelée pour me dire qu’il se trouvait à Quatre-Bornes. Il a souhaité qu’on se voie», confie la sexagénaire. Ils se seraient alors rencontrés. Hamid Chekakri aurait demandé à la Mauricienne de l’héberger. «Je lui ai cédé une chambre et il y est resté pendant deux jours, avant de me dire qu’il ne pouvait plus rester à cause de mon chien.»

L’Algérien se serait trouvé un hôtel à Port-Louis, «mais il faisait le va-et-vient chez moi». Quelques jours après son arrivée, il aurait proposé à la sexagénaire d’acheter une maison.

«Je ne contrôlais plus rien»

«Mais il ne tenait pas à ce que je le présente à mes proches», explique la plaignante. Hamid Chekakri lui aurait envoyé la photo d’une maison et lui aurait dit qu’ils devaient rencontrer un agent. Il aurait demandé à la présumée victime de se parer de tous ses bijoux, mais aussi d’en emprunter à ses soeurs. Chose qu’elle aurait faite. «Le dimanche 11 février, il est venu chez moi avec des chocolats liqueurs. Il m’a demandé de lui montrer les bijoux», se souvient-elle.

Le lendemain, le présumé escroc débarque à nouveau chez elle et lui aurait proposé du chocolat. Avant de lui demander sa carte de débit et le mot de passe. «Il m’a demandé Rs 5 000 et m’a remis un chèque. Je ne comprenais plus rien de ce qui se passait autour de moi. Je ne contrôlais plus rien», dit-elle.

Le jour de la Saint-Valentin, Hamid Chekakri aurait refait surface. «Il m’a donné du coca et m’a demandé de manger un chocolat. Il avait apporté des détergents pour nettoyer les bijoux et les avait enveloppés dans un chiffon.» De la suite, elle n’a aucun souvenir.

Depuis ce jour, l’Algérien ne répond plus aux appels de la sexagénaire et ne vient plus chez elle. Samedi, après un appel téléphonique de sa soeur qui cherchait ses bijoux, la Quatre- Bornaise fait une horrible découverte: «Le chiffon dans lequel Hamid Chekakri avait enveloppé les bijoux était rempli de mégots de cigarette.» La sexagénaire a alors porté plainte.

Elle avance qu’elle n’est pas la seule Mauricienne, victime de l’Algérien. Il y a également un bijoutier à Rivière-Noire et une habitante de Terre-Rouge qui se sont fait berner. Mais ils n’ont pas porté plainte.