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Commission d’enquête sur Gurib-Fakim: le choix du président poserait problème

27 avril 2018, 22:40

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Commission d’enquête sur Gurib-Fakim: le choix du président poserait problème

Il y a plus d’un mois, le Premier ministre annonçait une commission d’enquête sur l’ex-présidente de la République, dans le sillage de l’affaire Platinum Card. Depuis, les choses semblent être au point mort.

«Ce n’est maintenant qu’une question de jours», déclarait la cellule de communication au Prime Minister’s Office (PMO) au mois de mars. Annonçant, par la même occasion, le début des travaux de la commission d’enquête en avril, avec l’audition des témoins au milieu du même mois.

Or, les attributions de la commission n’ont pas été rendues publiques et le président, de même que ses assesseurs, n’ont, jusqu’à présent, pas été nommés. Silence radio également du côté du PMO. Celui de la présidence est, lui, en attente d’une indication de Pravind Jugnauth avant d’émettre un communiqué en ce sens.

L’échéance retardée

Qu’est-ce qui retarde l’échéance, alors que les attributions auraient déjà été finalisées ? En effet, plusieurs ministres, dont Ivan Collendavelloo, Anil Gayan et même l’Attorney General, Maneesh Gobin, ont indiqué que les «terms of reference» étaient déjà bouclés durant la première semaine d’avril.

Selon des recoupements, ce serait le choix du président de la commission d’enquête qui poserait problème. Après avoir envisagé les nominations du juge Asraf Caunhye ou de l’ancienne juge Saheeda Peeroo, le gouvernement n’aurait toujours pas trouvé le candidat idéal. Au point où il pourrait même faire appel de nouveau à l’ex-juge Bushan Domah.

Toutefois, l’ancien juge préside actuellement les travaux du Fact-Finding Committee sur la vente des actions de Britam Kenya. Mais étant donné que dans le milieu concerné on indique que les auditions touchent à leur fin, Bushan Domah devrait pouvoir se libérer pour présider la commission d’enquête sur Ameenah Gurib-Fakim.

Usurpation de pouvoir

Cette commission d’enquête devrait faire la lumière sur la violation éventuelle de l’article 64 de la Constitution par l’ex-présidente et l’affaire Platinum Card, ainsi que sur les allégations faites à l’encontre d’Álvaro Sobrinho. Elle déterminera particulièrement s’il y a eu usurpation de pouvoir et complot en vue de déstabiliser le gouvernement.

Le président et ses assesseurs devront également faire des recommandations sur les lois existantes et se pencher sur l’article 30 de la Constitution. Celui-ci concerne les actes illégaux ou encore la mauvaise conduit d’un président ou vice-président.

Le chef du gouvernement a, en outre, appelé la principale concernée dans cette affaire à témoigner devant cette commission. Après son départ de la présidence le 23 mars, Ameenah Gurib-Fakim a pris l’avion pour se rendre en Allemagne où elle a participé au Global Bioeconomy Summit, qui s’est tenu les 19 et 20 avril à Berlin.