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Italie: la gauche renvoie au 3 mai sa décision sur le gouvernement

26 avril 2018, 16:28

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Italie: la gauche renvoie au 3 mai sa décision sur le gouvernement

 

 Le Parti démocrate (PD) a annoncé jeudi avoir renvoyé au 3 mai sa décision pour former ou non un gouvernement en Italie avec le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) après une nouvelle série de consultations politiques.

«Nous avons décidé de convoquer notre direction nationale», pour décider «si et comment participer aux négociations» avec le M5S, a indiqué Maurizio Martina, chef par intérim du PD depuis la démission de Matteo Renzi au lendemain des législatives du 4 mars, qui n'ont pas permis de départager clairement les forces politiques en présence.

Le PD, qui gouverne l'Italie depuis 2013, en était sorti laminé avec quelque 19% des voix.

M. Martina a reconnu des «pas en avant» importants de la part du M5S, sans toutefois «cacher les difficultés» entre ces deux camps, longtemps à couteaux tirés.

«Nous sommes des forces politiques différentes, avec des points de vue très différents», a ainsi averti M. Martina après un entretien avec le président de la Chambre des députés, Roberto Fico.

Ce dernier a été chargé par le président Sergio Mattarella d'«explorer» la possibilité d'un accord de gouvernement entre le PD et le M5S, après l'échec d'une précédente négociation entre les antisystèmes et la coalition de centre-droit, sortie en tête du scrutin le 4 mars avec 37% des voix.

M. Fico doit encore rencontrer les dirigeants du M5S avant de rendre compte dans l'après-midi de sa mission auprès du président Mattarella.

Devenu le premier parti d'Italie avec plus de 32% des voix, le M5S revendique le droit de gouverner, tout comme la coalition droite/extrême droite, au sein de laquelle la Ligue de Matteo Salvini (17%) a désormais supplanté Forza Italia de Silvio Berlusconi (14%).

Une alliance entre le M5S et le PD ne disposerait que d'une majorité très serrée au Parlement, en particulier au Sénat.

Or, l'idée provoque des remous au sein des deux partis. Plusieurs personnalités des deux côtés s'y sont opposées, en particulier au sein du PD, où beaucoup ont rappelé la violence des attaques du M5S contre leur formation pendant ses années au pouvoir.

En cas d'échec de ce nouvel axe, le M5S s'est déclaré favorable à de nouvelles élections.