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JO-2026: enfin pléthore de candidats pour le CIO!

3 avril 2018, 18:06

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JO-2026: enfin pléthore de candidats pour le CIO!

Confronté ces dernières années à une crise des candidatures, le Comité international olympique (CIO) a renversé la tendance, attirant pour 2026 pléthore de postulants avec sept pays intéressés par l’organisation des JO d’hiver.

Graz (Autriche), Calgary (Canada), un ticket italien Cortina d’Ampezzo/Milan/Turin, Sapporo (Japon), Stockholm (Suède), Sion (Suisse) et Erzurum (Turquie) se sont en effet officiellement engagés dans la première phase de la procédure en déposant leur dossier avant minuit, samedi dernier.

La première étape sera consacrée au dialogue entre le CIO et les impétrants, jusqu’en octobre 2018, et sera suivie, probablement après un premier écrémage par l’instance olympique, d’une seconde phase dite de «candidature officielle», jusqu’en septembre 2019, date de l’élection prévue à Milan.

«Je me réjouis sincèrement de l’intérêt manifesté par les comités nationaux olympiques et les villes», a indiqué lundi Thomas Bach, président d’un CIO encore marqué par la décevante campagne pour 2022, plombée par les retraits successifs de favoris. En 2015, l’affaire s’était réglée à deux, la puissance de Pékin ayant raison de l’audace d’Almaty, pour un choix final controversé.

«Le CIO a tourné une page pour ce qui est des candidatures olympiques. Notre objectif n’est pas seulement d’avoir un nombre record de candidatures. Ce que nous voulons au final, c’est choisir la meilleure ville possible pour l’accueil des meilleurs Jeux olympiques d’hiver pour les meilleurs athlètes de la planète», a poursuivi le patron du CIO.

Europe ou Amérique du Nord? 

«Cette nouvelle approche permet aux villes de proposer des Jeux réalisables favorisant l’héritage», note le CIO. «La nouvelle norme offre également une plus grande flexibilité pour la conception de Jeux qui répondent aux objectifs de développement à long terme de la ville, de la région et du pays.» Le CIO a ainsi réduit la charge logistique et financière des villes candidates, avec moins de rapports à livrer.

Après Pyeongchang en 2018 et Pékin en 2022, il semblerait logique que la grand-messe des sports d’hiver revienne en Amérique du Nord ou en Europe en 2026.

Mais face à la raréfaction des candidatures --souvent plombées par le refus de citoyens réticents à l’idée de payer une facture souvent lourde-- le CIO n’a découragé personne.

Ainsi, la station japonaise de Sapporo, déjà hôte des JO en 1972, n’a pas renoncé. Ni Calgary et Turin, qui ont déjà accueilli les JO d’hiver en 1988 et 2006.

Durant la première phase, les villes «n’auront pas à soumettre de propositions ou garanties officielles, ni à faire de propositions», explique le CIO. A l’été 2018, un groupe de travail, présidé par l’Espagnol Juan Antonio Samaranch, fils de l’ancien patron du CIO, procédera à une évaluation technique des projets.

Éviter les éléphants blancs 

Lors de sa session d’octobre prochain à Buenos Aires, le CIO aura ensuite la possibilité d’écarter des postulants avant de lancer la véritable phase de candidature.

«Les villes candidates n’auront à soumettre qu’un seul dossier, en janvier 2019, et le nombre de questions figurant dans le questionnaire de candidature a été réduit d’un tiers», explique encore le CIO.

Pour rassurer davantage, le CIO s’est engagé à verser à la ville hôte une contribution de 925 millions de dollars (750 millions d’euros), destinés à couvrir les frais d’organisation.

Comme pour les JO d’été, chaque ville candidate est appelée à s’inspirer de l’Agenda-2020, paquet de mesures adopté en 2014, qui recommande l’utilisation d’installations existantes ou temporaires, afin de réduire les coûts.

Objectif: éviter les éléphants blancs ou l’incertitude sur l’avenir de certains sites, comme c’est le cas de la piste de descente de Jeongseong à Pyeongchang-2018, aménagée pour plus de 200 millions de dollars et qui a nécessité de couper des milliers d’arbres.

Contraint de travailler sur le long terme en raison de la raréfaction des candidatures, le CIO a également annoncé mardi que le comité olympique américain (USOC) s’intéressait aux JO d’hiver de 2030. Salt Lake City, Denver, Reno? La candidate n’est pas encore connue mais le mouvement olympique a pris les devants pour éviter de se retrouver une nouvelle fois démunie.