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Vagrant Depot: l’ancien cachot attend d’être à nouveau rénové

27 février 2018, 02:01

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Vagrant Depot: l’ancien cachot attend d’être à nouveau rénové

Sept ans. C’est le temps qui s’est écoulé depuis la rénovation de l’imposante entrée en pierres du Vagrant Depot. Sauf que l’ancien cachot de Grande-Rivière-Nord-Ouest a subi les outrages du temps.Il attend à nouveau d’être restauré. Une cérémonie officielle s’y tiendra ce mardi 27 février, à l’occasion du 154e anniversaire de l’entrée en opération du Vagrant Depot ou Central Depot de la colonie.

En 2011, Rs 3 millions avaient été dépensées pour refaire l’entrée du site, ainsi que la guard room. Si, à l’époque, il avait déjà été question d’une phase 2, comprenant l’installation d’un petit musée dans cette ancienne prison pour vagabonds, ce projet ne s’est pas matérialisé. Car la gestion du site est toujours sous la tutelle du ministère de la Santé. Les procédures administratives pour que cette gestion passe sous le ministère des Arts et de la culture, qui, à son tour, l’attribuera à l’Aapravasi Ghat Trust Fund (AGTF), sont en cours.

«Mais cela va prendre un peu de temps», explique une source. Le processus pourrait se faire par phase. Le ministère des Arts et de la culture s’occuperait de l’entrée et de la «guard room» dans un premier temps. Et ensuite, de la totalité du site, qui fait près de deux arpents. Car il faudra aussi régler la question qui est de trouver un autre espace pour garer les caravanes de la Santé, soit une trentaine de véhicules.

Une fois les véhicules garés ailleurs, il s’agira de nettoyer le site de toute trace d’huile de moteurs. Une réhabilitation du site qui s’annonce «même plus compliquée que les travaux aux barracks de Trianon», indique-t-on.

Le projet de rénovation du Vagrant Depot avait été lancé en février 2005. En 2009, une base de données regroupant des détails biographiques, dont la photo de 3 000 personnes reconnues coupables de vagabondage, avait été lancée par l’AGTF.

Satyendra Peerthum, historien à l’AGTF, nous renseigne sur le riche passé du Vagrant Depot. «Entre 1864 et 1886, plus de 60 000 vagabonds, des engagés ainsi que d’autres travail- leurs ont été incarcérés dans cette prison.» Il explique que les peines d’emprisonnement étaient d’un à trois mois et que les condamnés étaient affectés aux travaux publics, comme la construction de routes, de ponts et de barrages. Entre 1816 et 1853, la population carcérale du Vagrant Depot était de plusieurs centaines.

Cette prison a fermé ses portes en 1853. Satyendra Peerthum précise que «le Vagrant Depot est le premier site lié à l’engagisme à devenir patrimoine national, en 1958. C’est le site le plus important de l’engagisme après l’Aapravasi Ghat».