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JO-2018/Géant dames annulé - Alphand: «Impossible de faire une course»

12 février 2018, 11:05

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JO-2018/Géant dames annulé - Alphand: «Impossible de faire une course»

Luc Alphand, dernier Français vainqueur du classement général de la Coupe du monde de ski alpin et désormais consultant pour France Télévision, a estimé auprès de l'AFP qu'il était «impossible» de disputer lundi le géant dames, reporté à jeudi, «avec un vent à 100 km/h» qui couche les portes.

Q: Vous étiez en haut de la piste de géant, les conditions étaient-elles vraiment extrêmes ?

R: «Ce matin on avait 100 km/h de vent et quasiment moins 20 degrés, avec en plus le facteur vent qui accentue la sensation de froid. Le télésiège était à l'horizontale. Même pour un géant, ce sont des conditions pas possibles. En plus, avec du vent latéral, les portes bougent. La question n'est même pas de faire une épreuve équitable, c'est impossible de faire une course.» Si on se dit: «Il faut faire les Jeux pour faire ce qu'on fait n'importe quoi en faisant partir une course au rabais, non. Ce n'est que le début des JO, il y a des jours de réserve, jeudi ce sera une bonne journée de ski avec la descente hommes (annulée dimanche) intercalée entre les deux manches de géant.»

Q: Avez-vous connu beaucoup de reports aux JO dans votre carrière ?

R: «J'ai arrêté avant Nagano (1998), où le programme avait été beaucoup perturbé. A Calgary (1988), on n'a pas trop attendu. A Albertville (1992), c'était à l'heure, tout comme à Lillehammer (1994). Nous les descendeurs, on est habitué aux reports, c'est beaucoup plus rare dans les disciplines techniques.»

Q: Est-ce difficile de gérer cette attente ? Avez-vous un souvenir marquant ?

R: «Aux Championnats du monde à Morioka (Japon), en 1993, on a attendu 15 jours pour faire un super-G qui... n'a jamais été disputé. Avec Thierry Gentina, le 4e qualifié français (après notamment une 12e place à Garmisch) venu juste pour cette épreuve qui, à l'origine, était programmée en tout début de Mondiaux, on se levait tous les jours en se disant. C'est pour aujourd'hui ! Finalement, entre le brouillard et la neige, la course n'a jamais eu lieu. Moi je faisais le combiné et la descente donc je n'ai pas trop joué aux cartes, mais lui il a joué aux cartes pendant 15 jours. Il devait rester deux jours à l'origine, il est resté deux semaines sans avoir disputé une seule course».