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Résolution de l’ONU: Maurice parmi les 128 pays à voter contre les États-Unis

22 décembre 2017, 08:20

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Résolution de l’ONU: Maurice parmi les 128 pays à voter contre les États-Unis

Ce vote aura-t-il des répercussions ? L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) était appelée au vote, hier, jeudi 21 décembre, sur la résolution visant à condamner la position des États-Unis sur le statut de Jérusalem, la reconnaissant comme capitale d’Israël. Maurice a voté en faveur du texte, qui a été adopté.

Maurice est l’un des 128 pays membres des Nations unies sur les 193 à avoir voté en faveur de ce texte. Neuf s’y sont opposés. Et il y a eu 35 abstentions.

«Dans les milieux diplomatiques, on laisse entendre que le pays s’en tient à sa position de principe. La question de Jérusalem doit être négociée.»

Organisé à l’initiative des Palestiniens, ce vote porte sur un texte proposé par le Yémen et la Turquie. Celui-ci affirme que toute décision sur le statut de Jérusalem «n’a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée». Il souligne que la question de Jérusalem doit faire partie d’un accord de paix final entre Israéliens et Palestiniens.

Les États-Unis avaient opposé leur veto lors du passage du texte au conseil de sécurité, lundi 18 décembre. Donald Trump a, mercredi 20 décembre, lancé une mise en garde aux pays qui voteraient pour la résolution à l’Assemblée. Le président américain les a menacés de couper les financements américains et de prendre bien note des votants.

«Les États-Unis se souviendront de cette journée, lors de laquelles nous avons été cloués au pilori devant l’Assemblée générale.»

Hier, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a réitéré ces menaces. «Les États-Unis se souviendront de cette journée, lors de laquelles nous avons été cloués au pilori devant l’Assemblée générale pour le seul fait d’exercer notre droit de pays souverain. Nous nous en souviendrons quand on nous demandera encore une fois de verser la plus importante contribution (financière) aux Nations unies.»

Menaces qui n’ont visiblement pas impressionné Maurice, qui a pris parti pour cette résolution. Dans les milieux diplomatiques, on laisse entendre que le pays s’en tient à sa position de principe. La question de Jérusalem doit être négociée. Ce n’est pas en imposant une décision qu’une issue pourra être trouvée. Les menaces des USA sont regrettables car dans les relations internationales, c’est le dialogue qui doit prédominer. Les avertissements de sanctions américaines, comme avec les Chagos, n’ont pas marché, estime-t-on en substance.

Le fait que les États-Unis aient subi un échec retentissant lundi, avec l’approbation du texte par ses 14 partenaires, dont ses principaux alliés européens, France et Royaume Uni en tête, illustre un changement de pouvoir. À l’Assemblée générale, aucun pays n’a de droit de veto sur les résolutions, qui ne sont pas contraignantes. L’enjeu du scrutin réside dans le nombre d’États qui approuvent la résolution.