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Inous Kamal, artisan et marchand: l’homme qui fait fuir les moustiques

13 décembre 2017, 00:00

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Inous Kamal, artisan et marchand: l’homme qui fait fuir les moustiques

Sa routine est bien huilée. Il se lève avec le soleil, remplit son sac d’objets qu’il confectionne lui-même et met le cap sur Port-Louis. Son gagne-pain : vendre des «portsandal ». Rencontre.

Il connaît très bien les rues de la capitale. Il les sillonne tous les jours à pied pour des besoins professionnels. Inous Kamal est marchand. Il vend ses propres créations : des tirelires et «port-sandal» en fer-blanc. Quinze ans déjà qu’il exerce ce métier.

Inous Kamal habite Rose-Hill. Auparavant employé d’usine, l’homme, aujourd’hui âgé de 60 ans, raconte que l’idée de fabriquer des objets en fer-blanc pour la vente lui est venue après qu’il a lui-même contracté le Chikungunya. À l’époque, cette épidémie avait touché une grande partie de la population et les personnes se ruaient sur les fameux sandal moustik. 

Rs 25 le «port-sandal» 

Selon lui, le vrai casse-tête avec les serpentins est de se demander où les placer car même si les supports sont offerts dans la boîte, c’est difficile de les faire tenir. C’est cela qui a été le déclic pour l’artisan. Le démarrage n’a pas été facile. Mais heureusement, confie Inous Kamal, «gras a lao-la, kinn donn mwa lespri ek kouraz», il a pu avancer et persévérer. 

Quid des objets qu’il fabrique ? Combien de temps faut-il pour les créer ? «Cela demande de la patience, beaucoup de patience même, parce qu’il y a de petits détails qui doivent être bien faits. Et puis, il y a aussi la vente. Parfois les gens disent que c’est trop cher alors que le support est vendu à Rs 25.»

Une fois les objets prêts, Inous Kamal les attache à une grille afin de pouvoir tous les transporter d’un coup, dans son sac. Ensuite, direction la capitale. Sa famille l’aide-t-il ? Inous Kamal ne pipera mot. Toutefois, il lève encore une fois les mains au ciel…