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Éducation primaire: 150 instituteurs contestent leur mutation

11 décembre 2017, 11:11

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 Éducation primaire: 150 instituteurs contestent leur mutation

Un millier. C’est le nombre d’instituteurs du primaire qui font actuellement l’objet d’un transfert. Bien qu’on s’accorde à dire que cet exercice ait été fait dans de «meilleures conditions» cette année-ci, au moins 150 instituteurs contestent leur mutation, pour différentes raisons.

D’abord, une cinquantaine de cas d’extra zoning ont été occasionnés. Il s’agit là de remplacer des instituteurs qui ont été mutés d’une zone à  une autre. Par exemple, si ceux de la zone 1 (Port Louis & la région nord) ont été envoyés dans des écoles de la zone 4 (Quatre-Bornes & région ouest), le ministère doit alors trouver des remplaçants.

«Il est très difficile de trouver des instituteurs remplaçants. Il faut entamer des négociations», fait valoir Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union. Il ajoute que quelques cas ont pu être réglés. Néanmoins, il reste toujours un gros travail à abattre jusqu’à la prochaine rentrée scolaire.

Ensuite, viennent les cas où les instituteurs refusent de travailler loin de leur lieu de résidence. On recense au moins 25 par zone éducative,  soit environ une centaine de contestations.       

En général, les nouveaux venus, c’est-à-dire les instituteurs novices, sont envoyés dans des écoles se trouvant dans des régions «éloignées». À l’instar des établissements du Morne, de La Gaulette, de Trou-d’Eau-Douce, ou encore de Quatre-Soeurs.

Cependant, cela fait quelques années depuis qu’il n’y a plus de recrues. Ce qui complique davantage la tâche. Car la majorité des instituteurs déjà dans le service s’opposent farouchement à travailler dans ces établissements, étant donné les longs trajets.

«On ne peut envoyer les mêmes instituteurs dans ces écoles éloignées. Plusieurs ont commencé leur carrière dans ces établissements et il serait injuste qu’ils y retournent», martèle Vinod Seegum. Il ajoute que, dans la zone 4 par exemple, certains instituteurs doivent parcourir jusqu’à 60 km en autobus. En revanche, d’autres ont l’occasion de travailler dans des écoles proches de leur lieu de résidence.

«Je suis en présence d’un cas où un instituteur , habitant Vacoas, qui a travaillé dans une école de Port-Louis pendant 23 ans», souligne-t-il. Plusieurs protest committees ont été mis sur pied pour résoudre les cas complexes.