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Traitement contre l’épilepsie: elle est prête à utiliser du cannabis pour soulager son fils

2 décembre 2017, 22:29

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Traitement contre l’épilepsie: elle est prête à utiliser du cannabis pour soulager son fils

Sweety Govind est une mère fatiguée. Fatiguée d’essayer de nouveaux traitements pour Trishan, son fils de 12 ans, qui est épileptique. Mais de bouche-à-oreille, ses proches ont entendu dire qu’une chose pourrait le soulager : le cannabis. Des recherches sur Internet ont confirmé cette trouvaille. Lueur d’espoir donc, bien que le cannabis, une drogue, soit prohibé. «Si le cannabis soulage la maladie de mon fils, je suis prête à lui en donner», lâche Sweety Govind.

La maladie de Trishan a été découverte alors qu’il n’avait que deux ans. À chaque fois qu’il jouait, se souvient l’habitante de Deep River, il tombait et se blessait. «Nou ti pé trouv sa bizar.»

Rendez-vous est pris chez le médecin. «Linn explik nou ki mo zanfan gagn épilepsi. Linn koumans so tretman.» Selon elle, aucun médicament n’a calmé la maladie de son fils à ce jour. Bien au contraire. «Éna zour li kapav fer plis ki 50 kriz», pleure cette mère de deux enfants.

Trishan fait des crises même durant son sommeil. Cela peut durer entre 3 et 8 minutes. Il se blesse souvent à la tête et le degré de gravité varie. «Enn fwa, li ti rant dan enn vitrinn. So figir ti koupé. Mé sak kou, li gagn dimal dan latet, malgré ki mo protez li», confie la mère.

Un combat au quotidien

Sweety Govind dit mener un combat au quotidien pour Trishan. «Mon fils ne peut rien faire. Ni marcher ni se tenir debout. Il a toujours besoin de moi. Li koumadir enn ti baba», ajoute-t-elle, le regard vide.

L’habitante de Deep River doit constamment être aux côtés de son fils. Mais des fois, par nécessité, elle doit le laisser aux toilettes pour quelques minutes. Et lorsqu’elle revient, elle constate que ce dernier a fait une chute.

«Mo léker fermal. Li lour, mo pa kapav pran li kouma avan.» Elle doit solliciter l’aide de son époux pour lui donner son bain. Mais «personne ne le comprend comme moi, même quand il parle».

Ce qui lui fait encore plus mal, c’est lorsque l’adolescent se met dans tous ses états parce qu’il ne peut pas être comme sa soeur ou ses cousins. «Quand il les voit en train de jouer, il veut les rejoindre mais il ne peut le faire. Il ne peut que s’asseoir et jouer», avance Sweety. Et lorsqu’il joue, il peut est sujet à des crises. «Quand il mange, il joue ou lorsqu’il est en train de s’asseoir.»

Ecole spécialisée

Quand Trishan fait ses crises, il salit ses vêtements. «Sak fwa li fer enn kriz, mo léker tranblé.» Cette frayeur ne la quitte jamais. «Li bavé, so lizié vir blan, so latet tourné», révèle-t-elle, son fils à ses côtés.

Par ailleurs, Trishan est admis dans une école spécialisée. Mais, depuis quelque temps, sa mère ne l’envoie plus à l’école car ses crises sont très fréquentes.

«Lorsqu’il tombe malade à l’école, il reste dans un lit jusqu’à ce que je vienne le chercher. Mé éna kou, mo vomié pa avoy li parski kriz-la tro frékan», souligne Sweety Govind. En tout cas, ses proches et elle sont confiants que le cannabis pourrait aider Trishan à vivre comme les enfants de son âge.