C’est un débat qui promet des étincelles. La motion de Rajesh Bhagwan contre Kalyan Tarolah a été approuvée par la speaker de l’Assemblée nationale.

Acteur principal du «lalanguegate», les projecteurs seront de nouveau braqués sur le député du no10, si le Premier ministre Pravind Jugnauth inclut la motion à l’agenda avant les vacances parlementaires.

Pour Rajesh Bhagwan, l’objectif de cette motion n’est pas seulement de condamner les agissements de l’ancien secrétaire parlementaire privé (PPS), mais surtout de réclamer sa démission du Parlement. «Sa présence dans l’hémicycle est un affront, c’est du jamais vu», s’insurge-t-il.

Le chef de file du Parti travailliste, Shakeel Mohamed, assure que les députés rouges participeront au débat et le soutiendront. Dan Baboo, membre du Parti mauricien social-démocrate et Whip de l’opposition, indique, pour sa part, qu’aucune décision n’a encore été prise à ce sujet chez les Bleus.

«Ce n’est pas possible»

Certains élus de la majorité attendent également ce débat avec impatience. «Je dois avouer que la présence de Kalyan Tarolah au Parlement nous embarrasse. Mardi, il avait même une question parlementaire et heureusement que, sous la pression des élus de la majorité, il l’a retirée. Personne ne l’oblige à venir au Parlement, il l’a lui-même décidé», dit un membre du Mouvement socialiste militant (MSM), mal à l’aise. Selon ce dernier, lorsque l’opposition lance des piques à l’ancien PPS, celui-ci rigole. «Ce n’est pas possible.»

Lors des débats sur le SME Bill, mardi, Sudhir Sesungkur a lancé : «Je démarre mon discours dans la langue de Molière.» «Érezman pa dan lalang Tarolah», a répliqué une voix au sein de l’opposition. Ce qui a provoqué l’hilarité générale au sein de l’hémicycle, incluant Kalyan Tarolah lui-même.

Mardi prochain, Kalyan Tarolah compte adresser une question au ministre de l’Intégration sociale, Alain Wong. Ce qui risque à nouveau de provoquer des commentaires de l’opposition. Nous avons essayé de contacter Kalyan Tarolah, en vain.