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Saahir Goolfee: «La pensée critique, l’UoM n’en veut pas»

29 novembre 2017, 21:27

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Saahir Goolfee: «La pensée critique, l’UoM n’en veut pas»

Vous avez reçu une lettre de la direction de l’université de Maurice (UoM), vous informant qu’un avis légal a été sollicité et que vous devrez vous abstenir de dire des «faussetés» à la presse. Qu’en est-il ?

Nous sommes vraiment en colère depuis la réception de cette lettre. Nous vivons dans un pays démocratique et nous avons parfaitement le droit de nous exprimer. Nous contestions, à l’époque, la décision de l’UoM d’augmenter les Graduation fees, ce qui était arbitraire et illégal. Nous avons fait valoir nos droits, rien de plus. Il n’y a rien de mal. On parle à présent d’Union bashing sur le campus.

Que comptez-vous faire ?

Une lettre m’a été envoyée, mais je ne suis sous aucune obligation d’y répondre ou d’arrêter une quelconque collaboration avec la presse. On continuera à parler à la presse. C’est la liberté d’expression et on ne peut l’enlever à personne !

La lettre parle pourtant de «faussetés» dites à la presse…

Non, c’est une réaction à laquelle l’on ne s’attendait pas de la part de la direction. La police et la Special Support Unit étaient bien présentes. Il n’y a rien de faux. On nous avait même dit qu’il y aurait des arrestations, ce qui ne s’est pas avéré.

Parlez-nous des problèmes actuels à l’UoM.

On dresse actuellement une liste des problèmes sur le campus. On compile ces informations pour comparer le nombre de problèmes résolus et non résolus. Un de ceux-ci serait peut-être le taux d’échec massif des étudiants de la Faculté d’ingénierie. Je tiendrai une conférence de presse la semaine prochaine pour exposer tous les faits.

Le froid persiste toujours entre l’Union des étudiants et la direction ?

C’est exagéré. Il n’y a pas de véritable froid entre nous. C’est la direction qui persiste à penser qu’il y a un bras de fer entre nous. La fonction d’une institution d’enseignement supérieur est de promouvoir la pensée critique. Or c’est tout le contraire qui se passe ici. L’opinion et les souhaits des étudiants sont ignorés.