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Mauritius Turf Club: Mukesh Balgobin garde son fauteuil de président

25 novembre 2017, 09:17

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Mauritius Turf Club: Mukesh Balgobin garde son fauteuil de président

Mukesh Balgobin reste en poste. La motion ‘of no confidence’ visant à l’évincer de la présidence du Mauritius Turf Club (MTC) n’a finalement pas pu être débattue hier. Un avis légal relatif aux statuts du club stipule en effet que la version de Mukesh Balgobin doit être confrontée à celle de l’appelant, en l’occurrence Frantz Merven qui a déposé ladite motion. Et en l’absence de Kamal Taposeea qui n’est pas au pays, la tentative de destitution a été retirée de l’agenda. Les administrateurs ont agréé à la requête du président Balgobin d’offrir ses explications par écrit.

Le président Mukesh Balgobin a affiché le sourire de circonstances au sortir de la réunion des administrateurs en début de soirée. Il n’a pas souhaité s’attarder sur les tractations visant à le déchoir de ses responsabilités de patron du club. «It’s business as usual», a-t-il formulé. Selon lui, «la réunion avait pour but de passer en revue la tenue du week-end international». Il s’est notamment félicité de la venue de Jeffrey Llyod. Quant à Jean Noël Fayolle, visiblement excédé, il a dévalé les escaliers s’engouffrant dans sa voiture avant de démarrer en trombe.

La motion sera-t-elle débattue après la tenue du Week-end international ? Certains au sein de la haute sphère du club promettent de ne pas lâcher l’affaire, tandis que d’autres songes déjà à jeter les armes. «Ils se sont dégonflés», a pesté l’un d’entre eux. Des pressions, selon une autre source, auraient même été exercées par l’entourage du président pour le maintien du statu quo.

La réunion d’hier après-midi avait été, dans un premier temps, annulée. La raison avancée est qu’une destitution du président à quelques jours de la tenue du Week-end international n’aurait pas fait honneur au pays. Le président Balgobin aurait néanmoins insisté pour le maintien à 16h30. «Il savait déjà quoi répondre à la motion de Frantz Merven. Il est allé voir ses avocats pour gagner du temps», a fait comprendre un officiel du club.

«La bévue de trop»

Si l’eau était dans le gaz depuis un moment, ce serait le refus du président Balgobin de recevoir Gilbert Merven en tant que consultant de Peerless Ltd qui a été «la bévue de trop». Gilbert Merven avait été sollicité par Jean Noël Fayolle pour éclaircir certaines zones d’ombres ayant trait aux propositions de PMU Moris. Il nous revient que les représentants de Peerless Ltd et d’Integrity Ltd ont eu peine à convaincre, lors d’une première prise de contact. Ce désistement de dernière minute aurait fait perdre l’un des seuls soutiens au sein de la chambre des administrateurs. Celui de Jean Noël Fayolle. Rappelons que le support indéfectible de Jean Noël Fayolle envers Mukesh Balgobin avait causé la démission précipitée de Pierre du Mée en début d’année.

Les «ingérences» de Trishna Balgobin, le fils du président, dans les affaires du club seraient également très mal perçues. «C’est son fils qui va causer sa perte. Il se laisse trop influencer par ce dernier. Son désistement face à Gilbert Merven est la parfaite illustration qu’il reçoit l’avis des personnes qui ne comprennent pas grand-chose», a fait remarquer une source gravitant autour des administrateurs.

La garde rapprochée du président Balgobin n’y est pas allée avec le dos de la cuillère en ce qu’il s’agit des différents entre administrateurs. «On s’excuse auprès des membres du club pour avoir conseillé de voter pour ces gars-là. Le président regrette de les avoir fait confiance», a déclaré un proche de Balgobin. Pour ce proche, les administrateurs «veulent tous être calife à la place du calife».

«La situation au sein de la haute hiérarchie n’a rien à envier àla série Santa Barbara», a déclaréun entraîneur qui suit le dossier de près. D’autres, à la rue Shakespeare, estiment qu’il s’agit du pire board que le MTC ait connu en «200 ans d’existence».

Affaire à suivre…