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Classes des Métiers: quand menuiserie rime avec bonne humeur

7 novembre 2017, 02:54

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Classes des Métiers: quand menuiserie rime avec bonne humeur

Silence, ça sculpte… Sauf qu’une salle remplie d’enfants d’une dizaine d’années, ce n’est jamais silencieux. Les classes de menuiserie et de création artistique à l’école Nicolay, Port-Louis, en sont la preuve. Avec le bavardage, les rires, les plaisanteries… Une exposition et une remise des certificats ont eu lieu lundi au sein de l’établissement.

C’est Jean-Marie Arlanda qui a la tâche de former ces petits de l’école Nicolay en menuiserie. Mais il a pris du temps à s’y habituer, étant formateur des plus grands, à savoir des collégiens, des classes préprofessionnelles. Et aujourd’hui, il apprend aux petits à faire de la menuiserie en commençant par Titeuf, Bob l’Éponge ou encore des animaux mythiques de dessins animés. Au bout d’une année de formation, ils s’attaquent aux portraits, ainsi qu’à la fabrication de tiroirs ou encore de buffets.

Pour ces élèves, qui vivent dans des régions très pauvres, avance Jean-Marie Arlanda, c’est beaucoup plus qu’une simple classe de menuiserie. «Ces classes gardent ces enfants occupés et évitent qu’ils tombent dans des fléaux», lâche-t-il. «Les parents sont fiers de voir leurs petits lors de la remise des certificats.» Sans oublier, dit-il, que le fait de suivre ces classes donne une longueur d’avance aux enfants qui veulent plus tard se former aux métiers.

C’est une initiative du Rotary Club de Port-Louis. Celui-ci a mis sur pied, en 2010, des «Classes des Métiers» dans trois écoles de la Zone d’éducation prioritaire, affirme Gilbert Deville, membre du Rotary Club de Port-Louis. Nommément l’école Nicolay, Elsie Prele Government School et Guy Rozemont Government School. Les classes de menuiserie et de création artistique sont offertes. Chaque année, une centaine d’élèves en bénéficient.