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Meurtre en 2007: la veuve de Dharmanand Ruttan dans le flou

28 octobre 2017, 21:30

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Meurtre en 2007: la veuve de Dharmanand Ruttan dans le flou

Dix ans depuis que son univers a basculé. Et Beekwantee Ruttan attend toujours que justice lui soit rendue. Son époux, Dharmanand Ruttan, avait été poignardé dans la cour du poste de police de Montagne-Blanche le 11 mars 2007. Son présumé agresseur, Indraduth Mohit, est en liberté conditionnelle alors que le jugement se fait attendre…

À Sebastopol, dans la maison des Ruttan, Beekwantee ne passe pas une minute sans penser à celui qui a partagé son quotidien pendant 30 ans. «Mon époux était quelqu’un de bien. Il aimait toujours aider son prochain.» Pourtant, elle n’entendra plus le son de sa voix. Rien que d’y penser, les larmes lui viennent aux yeux. Dix ans qu’elle rumine sa rage contre celui qui a poignardé son époux.

«Je ne comprends pas comment la justice peut être aussi lente. Surtout que tout s’est produit dans la cour du poste de police de Montagne-Blanche devant des témoins.» Cette retraitée soutient qu’aucune information, depuis ce jour, fatidique ne lui a été transmise. «Nous sommes dans le flou total. On ne sait pas si l’accusé va vraiment être jugé. Pourquoi la justice met-elle autant de temps à rendre son verdict ?»

Non seulement a-t-elle perdu un époux mais aussi une fille. L’une de ses enfants, Pooja s’est mariée au frère du présumé meurtrier de son père.

Justement, ce crime aurait comme toile de fond le rapprochement entre sa fille et l’époux de celle-ci. «Indraduth et son frère ont incendié le véhicule de mon époux. Nous avons des témoins qui ont vu la scène. Le drame s’est produit le jour où mon époux est allé porter plainte à la police», explique Beekwantee Ruttan.

Indraduth Mohit est en liberté conditionnelle depuis mai 2016. Il a échappé à trois reprises à un procès aux Assises. Maintenant, c’est en cour intermédiaire qu’il est poursuivi sous une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Il a toujours plaidé non-coupable.