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Sculpteur-comédien: his name is Dick… Lewis Dick

27 octobre 2017, 02:40

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Sculpteur-comédien: his name is Dick… Lewis Dick

Il est tombé dans la marmite de la comédie lorsqu’il était enfant. C’est plus précisément quand il était scout que tout a commencé. «Je devais avoir une dizaine d’années. Pour que mon groupe se démarque des autres, je faisais des sketches. Je m’inspirais des petites choses du quotidien que je dépeignais avec humour. Les gens aimaient bien», confie Lewis Dick.

Plus tard, avec des camarades footballeurs, il essaie de monter un groupe. «Nous n’avions pas les finances nécessaires pour la location d’un espace où les membres du club pouvaient se rencontrer. Je voulais qu’on fasse de la comédie pour nous faire connaître, mais tout le monde n’était pas d’accord.»

C’est surtout Lewis Dick le sculpteur qu’on connaît.

N’empêche que de ces balbutiements, Lewis Dick en garde de bons souvenirs. Et puis, un jour, il a eu une ouverture. «J’avais 20 ans et un groupe avait organisé une pièce de théâtre sur l’esplanade du Plaza. C’était une pièce qui tournait autour de la vie de Gandhi. Or, l’acteur qui avait le rôle principal est tombé malade et on s’est tourné vers moi. C’était une très bonne expérience…»

Pourtant, c’est surtout en tant que sculpteur qu’on le connaît. On le voit souvent, maillet à la main, entouré de ses élèves. Mais ce n’est pas pour autant qu’il en oublie la scène. Attention, coup de gueule en vue.

«À Maurice, on ne peut pas tout dire sur scène, il existe encore beaucoup de tabous. Les gens sont susceptibles et sont facilement ‘blessés’. Par exemple à l’étranger quand je dis ‘my name is Dick’ les gens rient. Isi, bann-la pou dir mo pé zouré. D’autres pensent que vous êtes là pour prendre leur place et vous voient comme un rival qu’il faut mettre de côté…» déplore-t-il.

Voyager à travers le monde

Pour pouvoir continuer à faire de la comédie en toute sérénité, pour s’adonner à sa passion en toute quiétude, Lewis Dick se sert de la sculpture, faisant d’une pierre deux coups. Grâce à son métier, il peut voyager à travers le monde.

«Quand je suis à l’étranger, j’en profite pour présenter des sketches avec mes élèves. À Paris, en 2014, nous étions à 27 sur scène. En novembre 2016, nous étions en Malaisie. Au travers de nos représentations, nous parlons de l’île Maurice arc-en-ciel mais également des superstitions. Nous nous exprimons en créole mais les mots sont expliqués au public en anglais et en français.»

Ecoles dédiées à la comédie

Lewis Dick rêve désormais que des écoles dédiées à la comédie soient mises sur pied à travers le pays. «La comédie fait partie de la vie. Je pense que si les gens étaient un peu plus comédiens, la vie serait meilleure.»