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Engagement: la mer une passion à defendre

25 octobre 2017, 01:30

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Engagement:  la mer une passion à defendre

Elles partagent une passion pour la mer au point d’en avoir fait leur plan de carrière. Leur arme pour changer l’état actuel des choses : la sensibilisation.

Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) font de leur mieux pour protéger notre environnement marin, à l’exemple d’Eco Sud/Lagon Bleu et de la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS). Mais ces ONG ne pourraient pas accomplir leur travail sans l’aide de leur personnel. Shakti Teker de la MMCS et Hanista Jhumun de Lagon Bleu sont deux jeunes femmes qui ont fait de leur passion, leur travail et leur engagement. La première, originaire de Beau-Bassin, travaille depuis bientôt trois ans sur la conservation marine et la sensibilisation à la MMCS. 

«Mon intérêt pour la mer est né après une visite au nouvel aquarium géant Mare Nostrum de la ville de Montpellier, dans le sud de la France, où je faisais mes études. Après avoir été confrontée à toutes ces couleurs, tous ces animaux dans ces réservoirs d’eau salée, je me suis juré de changer ça ! Je me suis donc mise à arpenter les côtes du sud de la France et à faire de l’apnée pour découvrir le monde sous-marin avant de me mettre à plonger en bouteille à mon retour à Maurice», raconte Shakti Teker. 

«C’est aussi après cette expérience qu’après avoir entamé des études de géologie/hydrogéologie, j’ai fait de mon mieux pour me réorienter au plus vite vers la mer. L’année suivante, j’intégrais le Master Gestion des zones côtières de mon université dans l’optique de revenir un jour à Maurice et de découvrir ce qui se cache sous la surface de l’eau.» 

Hanista Jhumun, âgée de 25 ans et originaire de Curepipe, a commencé au Centre de Recherche d’Albion en faisant partie du Youth Employement Program (YEP). Toujours sous le YEP, elle a atterri à Eco-Sud/Lagon bleu en tant que directrice des programmes assistante. Elle doit son parcours à ses parents qui l’ont poussée vers les sciences. Mais c’est sa fascination pour les animaux marins qui la fait aller vers des études pour un BSc (Hons) en Marine Science and Technology à l’université de Maurice. 

«Mon choix a été inspiré par des documentaires marins que je regardais pendant l’enfance. Adolescente, les créatures marines et leur cycle de vie en mer me fascinaient. À cet âge, j’étais toujours incertaine du domaine dans lequel j’allais me professionnaliser. J’ai envié ces gens qui marchaient avec les animaux marins et ayant la chance de les approcher», fait part Hanista Jhumun. 

Les deux ONG mettent l’accent sur la sensibilisation aux problématiques de l’océan. Mettant en avant ce qu’il faut et ne faut pas faire et surtout sur les deux travaux à réaliser pour permettre la sauvegarde de notre écosystème marin. 

«Nous devons encourager les projets de recherche sur les écosystèmes marins et côtiers et surtout vulgariser et diffuser les résultats de ces recherches pour qu’elles soient accessibles et compréhensibles par tous ceux qui souhaitent s’informer », lance Shakti Teker, l’un de ses prérogatives étant de faire de la sensibilisation auprès des enfants. «Nous devons aussi surtout développer l’éducation des enfants à l’environnement naturel de Maurice pour leur donner les outils afin de valoriser ce qu’il nous reste et faire mieux que nous quand viendra leur tour.» 

Hanista Jhumun, comme le reste de l’équipe d’Eco-Sud/ Lagon Bleu, passe beaucoup de temps avec ceux qui travaillent avec la mer pour trouver un équilibre. 

«Le travail dans une ONG est stimulant, il exige une grande partie de travail actif avec la communauté locale et la conservation marine. J’ai appris et j’apprends toujours beaucoup de mes conversations avec nos pêcheurs et d’autres parties prenantes qui travaillent avec la mer», explique-t-elle. «Je respecte le travail des pêcheurs et je peux dire qu’ils n’hésitent pas à partager leurs connaissances. C’est quelquefois difficile de faire la population participer à la conservation marine. Nos projets ciblent les communautés locales et leur implication. Cela le encourage à réduire au minimum leur impact négatif sur l’écosystème marin.» 

Malheureusement, malgré tout le travail accompli par les ONG, il y a encore beaucoup de défis à relever et de problèmes à résoudre. Surtout quand il s’agit de développement et de la conservation dans le même espace. 

«Je crains qu’avec les projets d’aquaculture et de petroleum hub, et j’en passe, que nous n’allions droit dans le mur, que nous ne mettions en péril les ressources marines sur lesquelles nous dépendons tous directement ou indirectement !», ajoute Shakti Teker. 

«De plus, ces projets risquent de changer à jamais nos petites habitudes d’îlois et qui font que notre vie soit si agréable. Car, au final, ce qui nous différencie des sociétés occidentales, par exemple, c’est qu’après une dure semaine de travail, nous avons déjà les pieds au paradis.» 

Notre mer est notre bien le plus précieux, sans oublier que tout ce que nous faisons sur terre impacte nos lagons. Certains font de leur mieux pour des projets mais ils ne doivent pas être les seuls.