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Grève des cleaners: démêler le vrai du faux

20 octobre 2017, 08:16

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Grève des cleaners: démêler le vrai du faux

Les cleaners en sont à leur cinquième jour de grève. Elles souhaitent que le bon sens prime. Estimant que le ministère de l’Éducation n’a pas tenu ses promesses. Il s’agit d’en finir avec la pratique de retenir les services des entrepreneurs pour l’emploi des cleaners. 

La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) détient des documents sur les «minutes of proceedings» et aussi les points discutés lors d’une réunion tenue  le 28 août. Les représentants du ministère du Travail, de la Sécurité sociale et de l’Éducation avaient, selon Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo, qui participent actuellement à la grève de la faim, proposé de recruter les cleaners dans les écoles.


 
De même, le vendredi 13 octobre, la CTSP dit avoir obtenu des garanties que 299 cleaners recrutés par les Parent Teacher Associations (PTA) seraient employés sur une base permanente par le ministère de l’Éducation, avec un salaire supérieur à Rs 1 500. Toutefois, aucune indication sur le sort des cleaners contractuels. Il y avait pourtant, insistent-ils, un accord sur le sort de tous les cleaners dans les écoles. 

La «précision» viendra, cependant, le lundi 16 octobre. Un communiqué dans les journaux fait la distinction entre ceux qui ont été recrutés par les PTA et ceux qui sont employés par des entrepreneurs, payés par le ministère. Il y est indiqué que ces derniers ne seront pas embauchés par le ministère de l’Éducation. Et que les entrepreneurs eux-même doivent payer les cleaners selon la Cleaning Enterprises (Remuneration) Regulation de 2013, avec un ajustement pour les compensations salariales. 

Selon une source au ministère du Travail, ces cleaners doivent être payés Rs 8 085 par mois, mais se retrouvent avec seulement Rs 1 500. Environ 300 personnes sont concernées. 

Qui plus est, même pour les 299 cleaners, ce n’est pas une garantie d’emploi. 137 employés ayant moins de 48 ans et employés depuis 2012 par les PTA, seront embauchés sur une base permanente par le ministère de l’Éducation. 148 autres seront recrutés sur contrat pour une durée d’un an renouvelable chaque année. 

Alors que les cleaners âgés de plus de 65 ans recevront une gratuity de 15 jours par année de service, soit le même régime de paiement appliqué pour un licenciement. 

Le comité de soutien a envoyé une lettre au ministère du Travail sollicitant la tenue d'une réunion urgente.