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C1 - Bayern Munich: reconstruire et séduire

17 octobre 2017, 22:02

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C1 - Bayern Munich: reconstruire et séduire

En temps normal, le Celtic Glasgow serait considéré comme un apéritif pour les ogres du Bayern. Mais mercredi, ce sera le premier test de Jupp Heynckes en Ligue des champions depuis son retour sur le banc, et la pression sera énorme à Munich, sur sa faim cette saison.

«Il ne faut jamais faire l'erreur de sous-estimer une équipe en C"1, a mis en garde le technicien allemand, qui sait surtout qu'il a devant lui un rude chantier pour rendre au Bayern sa superbe. "Le Celtic a remporté son championnat six fois consécutivement, ils sont compétitifs, agressifs et expérimentés.»

Cadres réhabilités

En laissant Robben, Ribéry, Hummels sur la touche et Boateng en tribune contre le PSG (0-3), Carlo Ancelotti était allé trop loin dans sa logique de rotation. Heynckes, l'entraîneur du triplé historique de 2013 (championnat-coupe-C1), revenu à la barre à 72 ans, a tout de suite réhabilité la notion de joueurs cadres. Ils sont chargés de retrouver et de transmettre le sentiment d'invincibilité qui était l'ADN du club.

Pour son premier match sur le banc samedi en championnat, où les Bavarois n'ont fait qu'une bouchée (5-0) de Fribourg, le coach avait donné un signal clair: tous les cadres aptes à jouer étaient alignés. Les recrues, James, Tolisso, Süle ou Rudy, aussi efficaces aient-ils été sous Ancelotti, ont débuté sur le banc.

«Il est important que les joueurs retrouvent confiance dans leurs propres capacités», estime Heynckes.

«Une hiérarchie c'est toujours important», assure Jérôme Boateng, le défenseur central champion du monde qui avait perdu son statut de titulaire avec Ancelotti. «Toutes les équipes ont besoin de joueurs qui prennent des responsabilités sur le terrain et dans le vestiaire».

Discipline exigée

La notion de rigueur est au coeur du discours d'Heynckes. «Je suis très exigeant, dit-il. Dans le travail tactique, le jeu de passes, de position, les schémas d'attaque, ce sont ces détails qui font la différence, la discipline fait partie de la vie». 

Même la démonstration contre le très modeste Fribourg n'a pas trouvé grâce à ses yeux.

«Nous avons analysé ce match de manière très critique, a expliqué Heynckes. En première période nous avons concédé des occasions, nous avons fait des mauvaises passes en relance. Nous devons être beaucoup plus sûrs et plus compacts. Nous allons rencontrer des adversaires plus forts».

Très rapidement, le "Rekordmeister" va pouvoir mesurer son véritable niveau contre des poids lourds: outre les deux rencontres européennes contre Glasgow (mardi et le 31 octobre), le Bayern va jouer deux fois de suite contre Leipzig la semaine prochaine, en coupe à l'extérieur et en championnat à domicile, avant de se rendre à Dortmund le 4 novembre.

 Ambition retrouvée

«Le club a de grandes ambitions en C1, tout comme l'équipe, et moi-même», a prévenu Heynckes. Et si la rouste au Parc des Princes a marqué les esprits, les joueurs n'ont pas renoncé à disputer la première place du groupe.

«Il était peut-être très bon de se rendre compte que la barre est placée plus haut au sommet du foot européen, positive Boateng. La première chose, c'est de gagner nos matches. Puis pour la dernière journée (le 5 décembre, ndlr) jouer une finale contre Paris».

En championnat, Munich n'est qu'à deux points du leader Dortmund, et a sur le papier toutes les armes pour aller chercher un sixième titre consécutif. 

La dernière fois que Heynckes s'était assis sur le banc du Bayern, il avait soulevé la Ligue des champions, la Coupe d'Allemagne et le "Schale" qui récompense le vainqueur de la Bundesliga. Quatre ans plus tard, supporters, joueurs et dirigeants n'ont qu'une envie: que le vieux sage sorti de sa retraite les fasse rêver de nouveau.