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Renvoi à l’institut des directeurs: «Choquant exemple de bonne gouvernance…»

10 octobre 2017, 21:45

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Renvoi à l’institut des directeurs: «Choquant exemple de bonne gouvernance…»

Le licenciement du Suisse Juan Carlos Fernandez Zara de la tête du Mauritius Institute of Directors (MIoD) ne cesse de faire des remous. Le consul honoraire de Suisse, Adrien Wehrli, est l’un de ceux à s’être prononcés sur cette affaire. Contacté, il a confié que c’est choquant qu’une institution «qui prône la bonne gouvernance agisse de la sorte».

Selon le consul honoraire suisse, cette façon de procéder n’est «pas compatible» avec une institution telle que le MIoD. Étant lui-même un professionnel, il avance qu’il y a toujours des procédures à suivre dans l’éventualité où une entreprise envisage un licenciement, que ce soit un haut cadre ou un simple employé. Mais cela n’aurait pas été respecté dans ce cas. «J’ai été assez surpris de ce qui s’est passé.»

Juan Carlos Fernandez Zara a été démis de ses fonctions de Chief Executive Officer (CEO) du MIoD suivant une réunion spéciale du conseil d’administration de l’organisation le 22 septembre. Dans un communiqué émis par le MIoD le même jour, le conseil d’administration a fait ressortir que la décision a été prise à l’unanimité. La raison : les «profonds désaccords» entre le board et son CEO, tout particulièrement sur la gestion de l’institut et l’approche adoptée pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de l’organisme, peut-on y lire.

Or, l’ex-CEO souligne qu’il n’a jamais été contacté par le conseil d’administration pour s’expliquer sur un quelconque litige. Pis, il aurait appris son renvoi par le biais d’une correspondance écrite suivant la réunion spéciale.

Juan Carlos Fernandez Zara a porté plainte en cour industrielle. Contacté, il se dit prêt à reprendre ses activités au sein de l’institut si celui-ci le souhaite, mais pas avec ce conseil d’administration. «Je me demande s’ils ont les compétences pour diriger une institution comme le MIoD», avance-t-il.

De plus, trois employées, qui faisaient partie de l’équipe de l’ex- CEO, disent avoir été poussées vers la porte de sortie. Elles ont également porté l’affaire en cour industrielle.

Dans une interview accordée à nos confrères du Week-End le 2 octobre, Heba Capdevila-Jangeerkhan, la présidente du board du MIoD a, elle, affirmé que le conseil d’administration a respecté les règlements et a consulté ses hommes de loi avant de prendre cette décision. Elle a également avancé que les différends avec le Suisse avaient atteint un point de non-retour. D’où le renvoi de celui-ci.

Voir notre dossier dans le supplément Éco de demain