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France: deux islamistes soupçonnés de projet d'attentat depuis leur prison

10 octobre 2017, 01:42

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France: deux islamistes soupçonnés de projet d'attentat depuis leur prison

Un Camerounais de 28 ans et un Français de 22 ans ont été inculpés par un juge antiterroriste, soupçonnés d'avoir projeté un attentat depuis la prison de banlieue parisienne où ils étaient incarcérés, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

«Ces deux islamistes radicaux voulaient monter un groupe de combattants avec la volonté de monter en puissance par le biais de diverses actions, à l'extérieur de la prison, ciblant entre autres des policiers et des surveillants de prison», a expliqué une source proche de l'enquête.

Ces deux hommes connus pour leur radicalisation en prison et incarcérés pour des faits de droit commun, ont été inculpés vendredi par un magistrat antiterroriste pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle», a précisé une source judiciaire.

«Les deux hommes ont eu des échanges en détention au cours desquels ils évoquaient un projet de passage à l'acte, qu'ils auraient eu à l'extérieur de la prison, mais sans que ce projet n’ait été encore précisément défini sur le choix de la cible», a expliqué une autre source proche de l'enquête, confirmant que «différentes cibles» étaient évoquées.

Le Camerounais était suivi depuis fin 2016 par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les investigations ont montré également qu'il avait été en contact avec une personne présente dans la zone irako-syrienne.

Le Camerounais, qui devait sortir de prison ce mardi, a confirmé aux enquêteurs qu'il comptait commettre un attentat sans donner plus de précisions, a précisé une source proche du dossier. Il était un sympathisant du groupe Etat islamique, a-t-elle ajouté. 

La section antiterroriste du parquet de Paris avait ouvert une enquête il y a plusieurs mois.

Les enquêteurs de la DGSI ont procédé à l'interpellation des suspects alors qu'un Réunionnais de 44 ans «projetait de se rendre en métropole pour apporter un soutien logistique aux deux détenus», a ajouté une autre source proche de l'enquête.

Le Réunionnais a pour sa part été récemment mis en examen pour «apologie publique d'actes de terrorisme, par le biais de messages adressés sur un compte Twitter entre juin et août 2017», puis placé en détention provisoire.