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Mauritius Meat Authority: les bouchers révoltés par la hausse du prix d’achat de la viande

9 octobre 2017, 11:54

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Mauritius Meat Authority: les bouchers révoltés par la hausse du prix d’achat de la viande

Rs 450. C’est la somme que payent actuellement les bouchers pour le kilo de carcasse (viande) de mouton, de bouc et de cabri. Mais à partir du 18 octobre, la somme devrait grimper, car la Mauritius Meat Authority dépense trop lorsqu’elle importe de Rodrigues.

Une décision qui n’enchante guère les bouchers. Ils animeront une conférence de presse ce lundi 9 octobre pour faire entendre leur voix.

La vente des entrailles, leur «unique source de profit»

Cette hausse du prix d’achat de la viande est «impossible», s’insurge Mahmood Bunjoo, membre de la Mauritius Goat Butchers Association. «Nous payons la viande à Rs 450 le kilo et la vendons au même prix au marché.»

Leur unique source de profit, poursuit-il, provient de la vente des entrailles de l’animal – comme le poumon, le cœur ou encore le foie – celles-ci étant gratuites.

«Qu’on nous laisse importer nous aussi.»

Si les bouchers augmentent le prix de la viande de mouton, de bouc et de cabri, souligne Mahmood Bunjoo, il n’y aura plus de client. Dans de telles conditions, ils vont devoir fermer boutique, déplore ce membre de la Mauritius Goat Butchers Association. Avant de lancer : «Qu’on nous laisse importer nous aussi.»

Du côté du ministère de l’Agro-industrie, on précise qu’il n’est pas question de faire marche arrière en ce qui concerne la hausse du prix d’achat de la viande de mouton, de bouc et de cabri.

«Sur une base pilote, nous avons décidé de ne plus leur imposer ce paiement suivant leurs demandes»

«Avant, les bouchers payaient pour les poumons, le cœur et le foie. Toutefois, en avril dernier, sur une base pilote, nous avons décidé de ne plus leur imposer ce paiement suivant leurs demandes», ce qui n’est pas rentable pour la Mauritius Meat Authority. «C’est pour cela qu’on demande aux bouchers de payer.»

«Si les bouchers continuent à insister ou menacent d’arrêter de travailler, nous allons cesser l’importation»

Selon le ministère, la Mauritius Meat Authority fait déjà des pertes car l’achat de l’animal se fait au kilo à Rodrigues. Sans compter que pendant la traversée en bateau, l’animal perd du poids.

«Si les bouchers continuent à insister ou menacent d’arrêter de travailler, nous allons cesser l’importation», fait valoir notre source au ministère.