Publicité

#Yerrigadoogate: le silence de l’ex-Attorney General diversement commenté

8 octobre 2017, 21:15

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

#Yerrigadoogate: le silence de l’ex-Attorney General diversement commenté

Alors que le ballet des témoins se poursuit au Central Criminal Investigation Department dans l’affaire Yerrigadoo, le principal concerné est, lui, aux abonnés absents. Un avis de recherche est lancé…

Tente-t-il de se faire oublier ? Depuis que le Yerrigadoogate a éclaté, le 11 septembre, l’ex-Attorney General se ferait très discret. Alors qu’à son bureau, à Port-Louis, l’on affirme que cela fait plusieurs jours qu’on ne le voit plus, chez lui, à Quatre-Bornes, aucun signe de Ravi Yerrigadoo.

Mercredi après-midi, le marché de légumes de la ville des fleurs grouille de monde. Mais un peu plus loin, à l’avenue Sir Guy Forget, les voitures se font très rares. Pourtant, dans quelques minutes, cette rue va s’animer avec les étudiantes du Collège Lorette de Quatre-Bornes qui vont prendre le chemin de la maison. On quitte l’église du Rosaire où à moins de 100 mètres se dresse un grand immeuble. Le gardien observe les moindres faits et gestes des passants. Dans sa guérite, les écrans ne manquent pas. Le vigile a un oeil sur toutes les caméras qui entourent l’immeuble.

L’immeuble dans lequel vit actuellement Ravi Yerrigadoo.

On l’approche pour savoir si l’ancien Attorney General se trouvait dans les parages. Mais le gardien ne pipe mot, avec un regard hostile. Ni affirmation, ni négation. L’on n’en saura pas davantage. Par contre, il n’hésite pas sur un sujet. «Euh, combien coûte la location d’un appartement dans cet immeuble ?» Et, sans aucun détour, il lâchera : «Rs 40 000. C’est meublé.» Vers 13 h 30, une dame quitte les lieux. D’un pas pressé, elle se dirige vers l’arrêt d’autobus. Elle nous apprend qu’elle travaille dans cet immeuble deux fois par semaine, chez des particuliers. Interrogée sur Ravi Yerrigadoo, elle déclare : «Mo pa ti koné mem li res isi. Sé mo mari k’inn dir mwa. Mo éna bann fami ki res Petit-Verger ek touzour zot inn dir mwa ki li éna enn lakaz laba.»

«Il n’a pas le profil»

La femme a mené sa petite enquête. «J’ai demandé aux autres dames qui bossent aussi dans les autres appartements. Et elles sont affirmatives. Maintenant, il habite ici avec sa belle-famille», souligne-t-elle. Elle souligne également qu’elle l’a aperçu la semaine dernière, en train de ramener sa fille de l’école.

Notre interlocutrice ajoute que depuis l’éclatement de cette affaire, l’immeuble semble être plongé dans le silence complet. «Le gardien m’a dit que le jour où toutes ces choses ont été dites dans la presse, un silence de mort a régné dans l’immeuble…» Elle avance que personne n’aurait imaginé un tel scénario. «Il n’a pas le profil de ce genre de personne», lâche-t-elle avant de poursuivre sa route.

Direction la capitale. À son bureau de la rue Monseigneur Gonin. C’est le calme plat également. Un gardien fait comprendre que cela fait longtemps qu’il n’a pas vu l’ancien Attorney General. Nous décidons de passer un coup de fil. Au bout de huit sonneries, toujours personne au bout du fil. Il semble bien que même sur Port-Louis, il joue aux abonnés absents. Certains prétendent qu’il se serait accordé quelques jours de vacances, surtout pour oublier tout ce qui lui tombe dessus en ce moment.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette affaire est loin d’être terminée…