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Melrose: privés de «poudinn gréo», des prisonniers en rogne

1 octobre 2017, 09:14

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Melrose: privés de «poudinn gréo», des prisonniers en rogne

Appel inopiné à la rédaction, samedi 30 septmbre. Au bout du fil : un prisonnier qui dit appeler de la prison de Melrose, de son portable… Son grief ? On ne lui a pas donné le «poudinn gréo» qu’il réclamait.

Notre homme a été condamné à vie pour trafic de drogue. Il a déjà passé 10 ans derrière les barreaux. Comment s’est-il procuré un téléphone portable ? «Ce n’est pas pour ça que j’appelle…»

En fait, il s’est fait le porte-parole de ses 128 codétenus, qui jeûnent en ce moment, en prévision d’une fête religieuse. Ils auraient réclamé du pudding de semoule au personnel du pénitencier. «Nous voulions un mets consistant, qui nous aurait permis de tenir toute une journée. Au lieu de ça, on doit se contenter de pain et de beurre, qu’on nous sert à 4 heures du matin.» Avant de préciser : «Nou koné nou pa dan lotel sink zétwal. Nou pa pé rod stek, mé donn nou o mwin sa gréo-la», répète notre interlocuteur. Avant de raccrocher.

Sollicité pour une réaction, le commissaire des prisons, Vinod Appadoo, se veut intransigeant. «Je ne peux pas leur donner ce qu’ils demandent et de l’autre côté ne pas donner des ti puri, ladoo ou alouda aux autres détenus…» lance-t-il laconiquement.

Il dit «respecter tout un chacun», mais soutient que la prison n’a pas les moyens de satisfaire tout le monde. «On ne peut pas pratiquer une politique de deux poids deux mesures. Akoz samem direksion prizon pas touzour pou pa bon.»

Il ajoute que les chefs religieux et autres instances doivent comprendre que les détenus sont incarcérés pour avoir fait du tort à la société et qu’on ne peut leur accorder les mêmes privilèges que les gens qui mènent une vie «normale». «Au contraire, il faut les encourager à sortir de là, réhabilités.»