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Sylvio Tang Wah Hing : «Le pays et les Mauriciens sont trop endettés»

30 septembre 2017, 23:00

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Sylvio Tang Wah Hing : «Le pays et les Mauriciens sont trop endettés»

Il avait délaissé sa pharmacie le temps d’un mandat ministériel. Mais depuis 2010, c’est à Unipharm, sa pharmacie sise à la rue Bourbon, Port-Louis, que vous retrouverez Sylvio Tang Wah Hing, plus connu comme Sylvio Tang. Cette pharmacie, l’ancien ministre la gère depuis les années 80. Le seul moment qu’il se permet de la délaisser, c’est pour visiter deux de ses enfants établis à Toronto au Canada. Il en laisse alors la gestion à son autre fils Steven.

En tant qu’ancien ministre de la Protection des consommateurs et opérateur économique, Sylvio Tang est très attentif à l’évolution de la situation économique. Et celle-ci l’inquiète. Il dit noter une stagnation sur le plan économique. «L’avenir n’est pas rose, le pays et les Mauriciens sont trop endettés», observe-t-il.

L’ex-ministre est d’avis que la situation sociopolitique engendre un manque de confiance chez les investisseurs. Ces derniers réfléchissent deux fois avant de placer leurs capitaux, affirme Sylvio Tang. Il impute cela à ce qu’il qualifie de faiblesse dans la gestion politique. «Faire de la politique politicienne et travailler pour le pays sont deux choses différentes», avance-t-il. «Gouverner pendant cinq ans, c’est comme passer cinq examens. L’actuel gouvernement a échoué dans les trois premiers papiers, il lui en reste deux», dit-il à propos du gouvernement.

Sylvio Tang est toujours bien ancré en politique, même s’il évolue dans la périphérie du Parti travailliste (PTr). «Je n’ai pas reçu l’investiture du parti, mais contrairement à certains, je n’ai pas adhéré à d’autres formations politiques», affirme avec force l’ancien député du no2. Il n’a été en effet membre d’aucun parti, sauf du Parti travailliste. Il y a adhéré à l’invitation de Navin Ramgoolam, himself.

Sylvio Tang s’est fait connaître en faisant du travail social à Port-Louis. Au début des années 90, il est actif au sein de la Jeune chambre économique et en devient le président national en 1994. En 2000, lors de sa première participation aux élections générales sous la bannière rouge, il lui manque 453 voix pour se faire élire. En 2005, l’habitant du Ward IV est élu aux côtés de Rashid Beebeejaun et de Reza Issack. Il devient ministre de la Jeunesse et des sports jusqu’en 2008 et ministre de la Protection des consommateurs de 2008 à 2010. C’est avec nostalgie qu’il se remémore les moments d’émotion vécus à Beijing en 2008 quand le boxeur Bruno Julie a donné à Maurice sa seule médaille olympique.

En 2010, Sylvio Tang ne reçoit pas l’investiture de son parti. On lui préfère Aline Wong qui est battue, alors que Rashid Beebeejaun et Abdullah Hossen, tous deux du PTr, sont élus. En 2014, Sylvio Tang est à nouveau écarté de la liste des rouges. Il préfère être candidat indépendant, toujours au no2, et termine neuvième. Pourtant, l’ancien ministre dit entretenir d’excellentes relations avec sir Anerood Jugnauth et Xavier-Luc Duval depuis des années. Acceptera-t-il d’être candidat aux élections à l’avenir ? La réponse fuse : «Certainement, si mon parti fait appel à moi !» La balle est dans le camp des rouges.

Son parcours

<p><strong>1994</strong> &ndash; Président de la Jeune chambre économique<br />
	<strong>2000</strong> &ndash; Candidat battu aux élections générales<br />
	<strong>2005</strong> &ndash; Élu dans la circonscription n&deg;2<br />
	<strong>2005</strong> &ndash; Ministre de la Jeunesse et des sports<br />
	<strong>2008</strong> &ndash; Ministre de la Protection des consommateurs<br />
	<strong>2010</strong> &ndash; Ne reçoit pas l&rsquo;investiture du Parti travailliste<br />
	<strong>2014</strong> &ndash; Candidat indépendant au n&deg;2</p>