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Hand: après les garçons au Mondial, place aux filles à l’Euro-2018 !

27 septembre 2017, 02:19

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Hand: après les garçons au Mondial, place aux filles à l’Euro-2018 !

Après le succès du Mondial-2017 de handball masculin, l’Euro-2018 féminin, également organisé en France, doit «donner un coup de projecteur» aux filles et susciter des vocations dans la perspective des JO-2024 à Paris, espère la Fédération française (FFHB), qui a lancé mardi le compte à rebours.

«Nous gardons en mémoire la ferveur magnifique en janvier à Paris avec une équipe de France au sommet et un public au rendez-vous. Nous avons la chance de pouvoir raviver la magie du handball», a affirmé la ministre des Sports Laura Flessel au conseil régional d’Ile-de-France, la veille de l’ouverture de la billetterie.

L’hiver dernier, le sixième sacre mondial de l’équipe de France avait offert la visibilité escomptée au handball et l’affluence avait suivi. Près de 540.000 billets avaient trouvé preneur, dépassant largement l’objectif des organisateurs.

Tous les matches des Bleus s’étaient disputés dans des salles pleines, avec pas moins de 28.000 spectateurs pour les huitièmes de finale et les quarts au stade Pierre-Mauroy à Lille, record à la clé pour un Championnat du monde.

Les ambitions sont plus mesurées pour l’Euro-2018 (29 novembre-16 décembre), avec un objectif de 165.000 spectateurs au total dans les cinq villes hôtes: à Nancy (Palais des Sports Jean-Weille), camp de base des Bleus au premier tour, Montbéliard (Axone), Brest (Arena), Nantes (Hall XXL) et Paris-Bercy, théâtre des demies et de la finale.

Le billet le moins cher coûtera 5 euros, alors que pour la finale les tarifs s’échelonneront de 25 à 150 euros, ont détaillé les responsables de la billetterie qui mettent d’abord en vente des «packs de plusieurs rencontres» (hors match d’ouverture) à partir de mercredi. La vente à l’unité débutera elle en mai.

L’événement représente «un tremplin pour continuer de faire grandir le handball féminin», souligne le directeur technique national Philippe Bana, alors que le Mondial messieurs a engendré «une hausse de 5% du nombre de licenciés» à la rentrée (549.000 la saison passée).

Depuis les JO-1992 et la première médaille des «Bronzés», le contingent a triplé. Mais la barre des 600.000 licenciés n’est pas encore atteinte, alors que la Fédération française de basket l’a dépassée depuis quelques années (660.000 en 2016-2017).

Premier Euro en France

En France, 37% des licenciés sont des filles. La FFHB rêve d’un rééquilibrage tout en poursuivant la progression. En cela, l’équipe de France féminine représente «une locomotive», comme son homologue masculine. Elle est certes bien moins titrée (1 médaille d’or contre 11), mais elle a retrouvé le chemin des podiums.

A Rio, en 2016, les Bleues ont décroché la première médaille olympique - en argent - de leur histoire puis ont confirmé lors de l’Euro en Suède avec le bronze. Les résultats suivent chez les jeunes: les U19 ont ainsi été sacrées championnes d’Europe pour la première fois, début août en Slovénie.

«Je vais vous mettre un peu la pression en vous disant 'Allez les Bleues! Faites nous rêver et faites nous plaisir!'», a lancé Laura Flessel, le regard vers Alison Pineau, l’une des figures de proue des Bleues, qui avait vécu sa première grande compétition internationale, en 2007 lors du Mondial en France (France, 5e).

«C’est un immense plaisir de pouvoir revivre ces émotions (...) de faire rêver des jeunes filles et de susciter des vocations», a souligné la demi-centre de 28 ans, dont la cheville droite opérée l’empêchera de participer à la prochaine échéance internationale, le Mondial-2017 en Allemagne (1er - 17 décembre).

Les Bleues y chasseront une nouvelle médaille pour entretenir la flamme jusqu’au prochain Euro, le premier organisé dans l’Hexagone, messieurs et dames confondus. Pour 2018, le président de la FFHB Joël Delplanque rêve de voir les Françaises battre en finale la Norvège, la référence à l’heure actuelle.