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Production de thé insuffisante: 200 tonnes importées pour le marché local

19 septembre 2017, 11:06

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Production de thé insuffisante: 200 tonnes importées pour le marché local

Le thé issu des plantations locales est insuffisant. Cette année encore, les opérateurs sont contraints d’importer plus de 200 tonnes de thé pour pallier ce manque. C’est ce qui a été dit lors d’un atelier de travail sur l’avenir du secteur théier, la semaine dernière à Nouvelle-France.

Asvin Bokoree, Managing Director de La Chartreuse, souligne que l’importation était inévitable pour la saison qui débute. D’ajouter qu’à la longue, 300 à 400 tonnes seront nécessaires pour satisfaire la demande locale. Malgré une hausse de moins de 1 % de la superficie de culture de thé, La Chartreuse s’attend à une production de 725 tonnes. Soit une hausse entre 12 % à 15 % comparée à 2016.

D’autres opérateurs ont, pour leur part, également pris des dispositions. Ils comptent mélanger les deux types de thé – importé et local –  avant la mise en vente sur le marché.

En attendant, dans plusieurs supermarchés, les boîtes de 500 grammes sont introuvables. Qu’est-ce qui freine la production locale ? Les plants de thé sont vieux et donc le rendement est inférieur. Selon un producteur, ils sont tous centenaires. «Les plants âgés de 20 ans à 40 ans ont une production supérieure. De plus, la récolte ne se fait plus à la main. Or, avec les machines, la repousse des feuilles prendra plus de temps, soit entre 14 et 21 jours, contre huit à dix jours à la main», a-t-il expliqué.

Autre problème : la main-d’œuvre vieillissante. Malgré les plans d’aide et les conseils, les jeunes ne sont pas intéressés. Il faut aussi tenir en compte le climat. Trop ou pas assez de pluie peut également avoir un impact sur la production. Par exemple, l’an dernier, l’hiver a duré environ sept mois. De plus, alors que la récolte diminue, la consommation du thé mauricien et le nombre d’étrangers qui en achètent ont augmenté.