Publicité

Malakoff: un tour où les traditions survivent

6 septembre 2017, 00:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Malakoff: un tour où les traditions survivent

Coincé entre Plein-Bois et Trois-Boutiques, Malakoff est un village en pleine expansion. Jadis un petit hameau où vivaient quelques travailleurs de compagnies sucrières, il s’est transformé au fil des années en village pittoresque. Les vastes étendues de terrains sous canne ayant depuis longtemps cédé la place aux résidences. Ce village est pourtant connu pour son attachement aux traditions.

D’emblée, son nom attise la curiosité. D’où vient-il ? Un petit saut dans l’histoire nous apprend qu’il tire son origine d’une localité russe, Sébastopol, en Crimée. Malakoff était alors une tour de défense pendant la guerre des années 1850. Notre Malakoff local est un village où règne une atmosphère unique. Tranquille, il cultive le mystère. Certains en profitent pour y pratiquer des rites de sorcellerie alors que pour d’autres c’est un endroit béni, où les vœux et prières sont toujours exaucés.

Comme pour prouver cette dualité, sur la route principale, en direction de l’Escalier, sur la droite se dresse une petite chapelle. Dédiée à Notre Dame de Fatima, une bougie y brûle à toute heure du jour et de la nuit, car les gens s’y arrêtent souvent pour une prière. Quelques mètres plus loin, du côté droit cette fois-ci, un chemin de terre s’enfonce dans les champs de cannes. Il mène vers le lieu appelé Bois-de-Fer. Selon les habitants, ici l’on pratique la magie noire et la sorcellerie. Il tiendrait, d’ailleurs, son nom du grand arbre planté de clous qui s’y trouvait. Même si l’arbre a été abattu il y a quelques années, les rites et autres pratiques continuent. «Si ou vinn isi dimans, défilé ou trouvé», lance un habitant.

Il ne faut, cependant, pas s’arrêter à ce seul aspect du village. Malakoff est aussi une référence pour la médecine ancestrale, notamment les guérisseuses de «tanbav». «Mark enn tanbav» est un art tenu secret, car hérité des ancêtres. Cette maladie, qui touche les bébés, est traitée à coups de décoctions traditionnelles. Comme le disent ceux qui y vivent, c’est un lieu où plusieurs énergies se croisent. Il tient à chacun d’y prêter attention, ou non.