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[Vidéo] Énergie solaire: comment réduire sa facture d'électricité...

15 août 2017, 19:45

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[Vidéo] Énergie solaire: comment réduire sa facture d'électricité...

À Pointe-aux-Sables, il y a de l’électricité à en revendre. Une dizaine de panneaux photovoltaïques, disposés sur le toit d’une maison, captent l’énergie solaire. Convertie en courant, celle-ci est canalisée vers une centrale de production. «Lorsque le voyant est vert, vous produisez de l’électricité. Cela fonctionne bien quand le temps est ensoleillé», déclare Eric Ng. L’économiste s’est investi dans la production d’énergie verte depuis septembre 2015. Sa décision d’autonomie fait suite à l’introduction du Small Scale Distributed Generation (SSDG) par le Central Electricity Board (CEB), un plan pour encourager la fabrication individuelle d’électricité. «Depuis 15 mois, je suis autonome en énergie», soutient-il.

Après l’installation des dispositifs, Eric Ng a démarré sa production en mai 2016. «Je peux produire jusqu’à 400 unités d’électricité par mois», indique-t-il. Il produit même un surplus qui est stocké par le CEB. Une balance entre la consommation et la production est cumulée par l’organisme. «Le surplus sera remboursé dans 20 ans au tarif qui sera alors pratiqué», précise l’économiste.

Pour ce faire, des frais de base sont prélevés par le CEB. Pour lui, ceux-ci se chiffrent à Rs 184 mensuellement. D’après la grille tarifaire, ce montant s’applique aux consommateurs de 76 à 300 unités. Il explique que cet investissement, qui lui a coûté Rs 190 000, est déductible des impôts. De plus, les équipements sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée.

Une opportunité dont Jean-Claude L’Étourdi s’est également saisi : «Ma facture électrique s’élevait à Rs 2 000 mensuellement. Je voulais réduire ces coûts». Il est, donc, tombé dans le panneau… photovoltaïque. Cela a nécessité un investissement de Rs 200 000. Depuis novembre 2016, il a démarré avec une production quotidienne d’environ 20 unités. Le taux varie selon la saison. En été, il peut atteindre une autonomie totale. En hiver par contre, le taux passe de 8 à 10 unités d’électricité. Quant à sa consommation, elle avoisine les 250 à 300 unités mensuellement.

La ferme photovoltaïque de Jean-Claude L’Étourdi produit quotidiennement, depuis novembre 2016, environ 10 unités d’électricité.

Comme pour Eric Ng, Jean-Claude l’Étourdi paie un tarif minimal. Celui-ci est de Rs 369. Jean- Claude L’Étourdi s’est également doté d’un système de monitoring informatisé qui contrôle la production. Il nous montre un graphique. «En janvier, par exemple, j’avais produit jusqu’à 400 unités», explique-t-il.

Stockage énergétique

Si ces deux interlocuteurs se sont dirigés vers le SSDG, certains ont adopté l’électricité fait maison depuis plusieurs années. À l’instar du Chief Executive Officer de Leal Énergie, Prakash Ramiah. Il ne voulait pas «être le cordonnier mal chaussé». Il a fait sa demande en 2013 et a acheté un kit pour l’installation à domicile. «J’ai investi dans 36 panneaux solaires. Cela m’a coûté Rs 1 million», affirme-t-il. Ces panneaux lui permettent de produire entre 26 et 27 unités d’électricité par jour. Quant à sa consommation mensuelle, elle est de 250 unités. Selon lui, sa facture est réduite de 50%.

À Plaines-Wilhems, un autre petit producteur leur a emboîté le pas. Il a importé la technologie d’Allemagne, en 2009, pour démarrer sa production. «Comme j’ai une grande maison et que nous sommes une famille de quatre personnes, les frais étaient de Rs 7 000. Aujourd’hui, je ne paie que 10 % de ce montant», explique-t-il.

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Bien que les économies soient réelles, des difficultés se profilent à l’horizon. Le système de production d’électricité à la maison dépend du CEB, précise Eric Ng. Toute coupure centrale paralyse la production d’électricité domestique. Pour que celle-ci fonctionne sans interruption, il faudrait un autre système pour le stockage énergétique. Mais cette option reste onéreuse.

De son côté, Jean-Claude L’Étourdi évoque le problème d’assurance des panneaux photovoltaïques : «Il est difficile de les assurer, car les principaux risques, comme le vent et les cyclones, ne sont pas pris en charge». La durée de vie de ces dispositifs est de 20 à 25 ans. La maintenance est assurée par l’entreprise qui les installe, ajoute notre interlocuteur.

Malgré ces petits couacs, les producteurs n’en démordent pas. Celui de Plaines-Wilhems a installé un Energy Storage System qui lui permet d’être autonome même en cas de coupure d’électricité. Il compte d’ailleurs le commercialiser à l’intention des producteurs, la semaine prochaine.


Quota de 10 MW atteint pour le CEB

<p>Carton plein pour le programme <em>Medium Scale Distributed Generation</em> (MSDG). Selon le <em>Central Electricity Board </em>(CEB), il y a dorénavant suffisamment d&rsquo;inscrits pour fournir 10 MW d&rsquo;électricité issue de l&rsquo;énergie solaire. L&rsquo;appel à manifestation d&rsquo;intérêt est clos. Cela, grâce aux petits producteurs participant au <em>Small Scale Distributed Generation</em> (SSDG).</p>

<p>Ces abonnés du CEB consommant plus de Rs 4 000 à Rs 5 000 d&rsquo;électricité par mois ont aussi rejoint le programme. Ils disposaient d&rsquo;une centrale solaire de plus de 3,5 kWc (NdlR, puissance à ensoleillement maximal). Au-delà de 3,5 kWc, tous les demandeurs doivent avoir une connexion triphasée et un équipement photovoltaïque pour être reliés. C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;en plus de l&rsquo;énergie produite par des producteurs moyens s&rsquo;est additionné le surplus électrique des petits producteurs de la catégorie de l<em>&rsquo;Integrated Resort Scheme</em> et du <em>Real Estate Scheme.</em></p>

<p>Le <em>Net Metering Scheme</em> (NdlR, méthode de facturation nette) phase I permet de tirer profit de l&rsquo;électricité supplémentaire transmise sur le réseau du CEB. Ces unités sont stockées sur un compte virtuel. Ainsi, le soir lorsque le producteur est privé de l&rsquo;énergie solaire, il peut consommer l&rsquo;électricité provenant du réseau du CEB. La différence lui sera facturée à la fin de chaque mois. Si la différence entre énergie produite et énergie transmise est de zéro unité, c&rsquo;est un montant minimal qui lui sera réclamé.</p>

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	<p><em>&laquo;Les économies sont de 75 à 80 % de la facture d&rsquo;électricité annuelle, en général.&raquo;</em></p>
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<p>Le MSDG concerne des producteurs moyens, notamment ceux ayant des panneaux photovoltaïques produisant entre 3,5 kWc et 5 kWc. Le programme s&rsquo;est ouvert aux producteurs du programme SSDG ayant une centrale solaire dont la capacité dépasse 3,5 kWc. Ces derniers ont, cependant, certaines conditions à respecter lors du transfert afin de ne pas saturer le réseau.</p>

<p>Les producteurs ont vite été séduits par l&rsquo;idée du stockage d&rsquo;énergie sur le réseau du CEB. Cela leur permet de faire des économies sur l&rsquo;achat d&rsquo;une batterie de stockage. Si le producteur reste sous le quota de 30 % de production annuelle transférée au CEB, il n&rsquo;a pas besoin de faire cet investissement. Ces batteries en lithium coûtent très cher. Cependant, si le producteur se retrouve avec plus d&rsquo;énergie que le quota préétabli, une telle batterie peut être très utile. Elle lui permet d&rsquo;utiliser l&rsquo;énergie restante au lieu d&rsquo;avoir recours au réseau du CEB.</p>

<p>Selon Jamil Kureemun, responsable de vente chez la Société fournisseur d&rsquo;énergie (SFER), le programme MSDG concerne ceux qui ont choisi d&rsquo;avoir un onduleur triphasé sur leur centrale photovoltaïque. Cela implique une installation électrique adaptée. Il précise que ce sont les centrales SSDG qui ont été les plus prisées, représentant près de 600 installations. 80% des installations sont raccordées au grid du CEB.</p>

<p>Jamil Kurremun est d&rsquo;avis que les économies sont de 75 à 80 % de la facture d&rsquo;électricité annuelle, en général. &laquo;De plus, certains ne payent plus d&rsquo;électricité, si ce n&rsquo;est que la quantité minimale du CEB&raquo;, souligne ce cadre de SFER à l&rsquo;express. Les SSDG paient un tarif minimum de Rs 350. Le retour sur l&rsquo;investissement se fait en l&rsquo;espace de quatre à cinq ans. Le contrat avec le CEB étant de 20 ans, la longue durée de vie des panneaux permet d&rsquo;escompter entre 14 ans et 15 ans d&rsquo;économies.</p>


Ferme solaire à Henrietta: feu vert

<p>Cinq mois que <em>CEB Energy Ltd</em>, une des filiales du <em>Central Electricity Board </em>(CEB) a déposé sa demande d&rsquo;<em>Environment Impact Assessment</em> (EIA) auprès du ministère de l&rsquo;Environnement. D&rsquo;ailleurs, c&rsquo;est l&rsquo;organisme lui-même qui a préparé l&rsquo;EIA, alors que la pratique veut que ce soit le promoteur d&rsquo;un projet qui fasse appel à un consultant indépendant.</p>

<p>Cette demande a finalement été agréée le 8 août. Le CEB pourra aller de l&rsquo;avant avec sa ferme photovoltaïque à Henrietta, sur une superficie de deux hectares. Des travaux, qui s&rsquo;étaleront sur neuf mois, pourront commencer, ainsi que la construction de sa salle de contrôle pour régler la production et la distribution de l&rsquo;électricité produite. 6 800 panneaux photovoltaïques seront utilisés afin de produire 2 MW d&rsquo;électricité. Coût de l&rsquo;investissement : Rs 150 millions. Une fois opérationnelle, la ferme solaire devrait envoyer 22 kilovolts sur le réseau électrique, en passant par la sous-station d&rsquo;Henrietta.</p>