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Kelsey Perlman: «Offrir les mêmes moyens aux filles»

3 août 2017, 16:47

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Kelsey Perlman: «Offrir les mêmes moyens aux filles»

Kelsey Perlman, chargée de la politique environnementale à Bruxelles, est actuellement à Maurice où ses compétences dans le domaine du football féminin sont transmises chaque jour aux coaches et aux jeunes footballeurs. Dans l’interview qui suit, elle évoque notamment ce besoin de partager ses connaissances.

Pourquoi le département d’État américain pour la promotion du football vous a-t-il envoyée en mission à Maurice ?

L’un des rôles clés du département d’État est de trouver sans cesse le moyen pour installer durablement une coopération entre différents pays. Dans ce cas précis, nous voulons créer un pont dans le domaine du football féminin afin de partager nos connaissances et nos expériences. J’ai animé ce programme en France et plus récemment en Mauritanie. Ce besoin de partager est primordial.

L’Américaine n’a pu s’empêcher de jongler avec le ballon en
attendant que débutent les cours.

Vous avez eu l’occasion d’animer plusieurs séances de formation avec les coaches ainsi qu’avec les joueuses depuis votre arrivée dimanche. Quel est votre premier constat ?

Il y a à chaque fois beaucoup d’énergie qui se dégage dans ces formations. Il y a de l’envie et c’est un plaisir de travailler dans ce genre d’environnement. Il y a du talent des deux côtés mais je constate que les garçons assimilent plus facilement les consignes.

Les séances de formation se poursuivront jusqu’à samedi.

Pourquoi selon vous ?

Je pense qu’il y a plus d’enjeu dans le football masculin. Les grandes compétitions et les défis à relever sont plus nombreux chez les garçons que chez les filles. Du coup, cette envie de se mettre sur le terrain est différente. Il est impératif d’offrir les mêmes moyens aux filles pour leur permettre de conserver l’âme du sport. Je n’aurais moi-même jamais rêvé du haut niveau s’il n’y avait pas de grands matches.

Parlez-nous de votre parcours en tant qu’ancienne footballeuse…

J’ai évolué au poste d’ailière gauche durant ma carrière de footballeuse et j’ai défendu les couleurs de l’équipe universitaire de North Texas. Par la suite, j’ai joué pour l’équipe de développement olympique aux États-Unis. À un moment, j’avais le choix entre jouer professionnellement ou poursuivre mes études. J’ai finalement choisi la deuxième option en me spécialisant dans la politique environnementale tout en restant en contact avec le soccer.

Quels sont vos conseils pour développer davantage le football féminin à Maurice ?

 C’est déjà très encourageant de voir que le football féminin existe ici. Il faut maintenant accorder plus d’attention aux filles. Si le football féminin progresse cela va logiquement rejaillir sur l’équipe masculine. Pour ma part, je constate que les entraîneurs ont capté l’essence de mon enseignement. C’est à eux d’assurer les suivis et faire répéter inlassablement.

Saviez-vous que la dernière compétition à laquelle s’est alignée la sélection féminine remonte à mars 2016 ?

 (Elle a l’air étonnée). Comme je vous l’ai dit plus tôt, il faut avoir des objectifs et permettre aux équipes de travailler sans relâche. C’est dommage qu’elles ne jouent pas régulièrement mais je suis sereine pour l’avenir de cette discipline à Maurice. Le développent des infrastructures, la nomination d’entraîneurs qualifiés et la nécessité de fixer des objectifs sur le long terme sont parmi les dossiers prioritaires pour développer adéquatement le football féminin.

En dehors du football féminin, quelles sont vos autres activités ?

 Je travaille sur la politique environnementale. Cela concerne principalement les législations qui touchent au changement climatique au niveau de l’union européenne. La seule raison pour laquelle j’ai eu ce poste est que j’ai confiance en moi. Je n’ai pas peur de prendre des décisions. Je n’ai pas appris cela à l’école mais dans le football. Quand vous marquez des buts dans un stade rempli cela vous met en confiance peu importe ce que vous ferez après.

Semaine chargée pour Kelsey Perlman

	<p>Originaire de Dallas, Kelsey Perlman anime le programme <em>&laquo; Soccer as a form of social integration&raquo; </em>sous l&rsquo;égide de l&rsquo;ambassade américaine à Maurice. Elle a eu des séances de formation avec les coaches lundi puis avec les U15 originaires des centres techniques de Port-Louis et de Pamplemousses. Les formations s&rsquo;enchaînent aujourd&rsquo;hui avec des séances pratiques au stade St-François-Xavier. Kelsey Perlman assistera à un tournoi réservé aux U15 et U17 demain dans l&rsquo;enceinte de la capitale. Samedi, elle animera un atelier de formation qui verra la participation d&rsquo;une cinquantaine de footballeurs au <em>&laquo;Riverland Sports Club&raquo;</em> à Tamarin. Au total, 19 coaches et éducateurs prennent part à la&nbsp;formation.</p>
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