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VIH/Sida: de nouveaux moyens pour mieux combattre l’épidémie

30 juillet 2017, 01:30

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VIH/Sida: de nouveaux moyens pour mieux combattre l’épidémie

Depuis le début de l’épidémie de sida il y a 35 ans, les messages de prévention insistent sur l’importance du préservatif. Lors de la conférence sur la recherche à Paris cette semaine, d’autres moyens ont été mis en évidence pour freiner la propagation du virus.

Prévenir en sus de soigner

Prendre un traitement antirétroviral alors qu’on est séronégatif, pour diminuer le risque d’infection par le VIH, soit la voie proposée par la prophylaxie pré-exposition (Prep). Qu’elle soit prise en continu ou seulement au moment des rapports sexuels à risque (Prep à la demande), plusieurs études ont prouvé l’efficacité de cette méthode pour empêcher les contaminations. Elle est proposée en priorité aux populations à hauts risques, tels que les homosexuels ayant des rapports non protégés ou les prostitués(es). Jusqu’à présent, ce traitement est administré en comprimés. Un nouveau mode d’administration moins contraignant a été présenté mardi : il s’agit d’une injection bimestrielle.

Se soigner pour ne pas contaminer

De façon générale, la diffusion la plus large possible des traitements antirétroviraux est désormais présentée comme l’un des outils pour stopper la propagation de l’épidémie. Lorsque le traitement est bien suivi et qu’il fonctionne, la personne porteuse du VIH a une charge virale indétectable, ce qui signifie qu’elle est toujours porteuse du virus mais que ce dernier est trop affaibli pour se multiplier ou infecter une autre personne.

Dès 2011, une importante étude s’est penchée sur les couples hétérosexuels dont seul l’un des deux partenaires est séropositif. Celle-ci a démontré que le traitement précoce du partenaire séropositif réduisait de 96 % le risque de contamination de son partenaire. Une nouvelle étude présentée lors de la conférence de Paris, menée en Australie, en Thaïlande et au Brésil, montre une efficacité similaire, cette fois chez des couples d’hommes. Une charge virale indétectable signifie pas de risque de transmission du VIH.

La circoncision bénéfique pour les femmes

On sait depuis une dizaine d’années que la circoncision (ablation du prépuce, repli de peau qui recouvre le bout du pénis) réduit d’environ 50 % le risque d’infection chez l’homme dans le cas de relations hétérosexuelles. La face interne du prépuce est en effet particulièrement perméable au virus.

Une nouvelle étude présentée mardi va plus loin. «Avoir un partenaire circoncis peut aussi aider à protéger les femmes», explique Ayesha Kharsany, du Centre de recherche sur le sida en Afrique du Sud. Ces taux de protection sont toutefois bien moindres : les femmes ont 22 % moins de risques en d’être infectées par le VIH et 15 % moins de risques de contracter l’herpès génital si leur partenaire est circoncis.

La raison n’est pas claire : on ne sait pas si cela vient du fait que la baisse du nombre d’hommes infectés réduit statistiquement les risques pour les femmes ou si la circoncision contrôle vraiment sur la transmission du virus. Selon Kharsany, 12 millions d’hommes ont jusqu’à présent été circoncis en Afrique subsaharienne dans le cadre de programmes de santé gouvernementaux.

Cinq chiffres clés

<p>Selon le dernier décompte de l&rsquo;Onusida - programme de coordination de l&rsquo;ONU contre le sida pour l&rsquo;année 2016 -, 36,7 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde.</p>

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	<li>Une contamination toutes les 17 secondes Environ 1,8 million de personnes ont été infectées par le virus du sida dans le monde en 2016. Ce chiffre représente une nouvelle contamination par le VIH toutes les 17 secondes en moyenne ou bien près de 5 000 nouvelles infections par jour.</li>
</ul>

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	<li>Deux infections sur trois en Afrique Chez les adultes, le rythme des nouvelles contaminations sur la planète n&rsquo;a que faiblement diminué ces dernières années : de 1,9 million en 2010 à 1,7 million en 2016. L&rsquo;Afrique concentre toujours la majeure partie des nouveaux cas : en moyenne deux infections sur trois.</li>
</ul>

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	<li>Infections divisées par deux chez l&rsquo;enfant Pour les enfants, les nouvelles infections ont nettement baissé : depuis 2010 elles ont été pratiquement divisées par deux, passant de 300 000 à 160 000 en 2016.</li>
</ul>

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	<li>19,5 millions de personnes ont accès aux traitements Aujourd&rsquo;hui 19,5 millions de personnes ont accès à des traitements antirétroviraux qui, lorsqu&rsquo;ils sont pris régulièrement, empêchent très efficacement la maladie de s&rsquo;exprimer et réduit très fortement les risques de contamination.</li>
</ul>

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	<li>36 millions de morts depuis le début de l&rsquo;épidémie Depuis le début de l&rsquo;épidémie en 1981 jusqu&rsquo;à la fin de 2016, l&rsquo;OMS estime à 36 millions le nombre de morts à cause du VIH, l&rsquo;équivalent de la population du Canada.</li>
</ul>