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Attentat à la pudeur: ces receveurs d’autobus un peu trop familiers…

28 juillet 2017, 21:43

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Attentat à la pudeur: ces receveurs d’autobus un peu trop familiers…

Une main qui s’attarde, un frôlement plutôt gênant, un arrière-train solidement appuyé contre son épaule… Au quotidien, dans les autobus, des passagères en sont des victimes. Silencieuses. Et pourtant, à en croire l’avocat Me Neelkanth Dulloo, ce comportement est répréhensible et pourrait être passible de poursuites…

Sarah-Jane dit voyager tous les jours dans le bus pour aller travailler. «Je n’ai pas les moyens de m’acheter une voiture.» Or s’il y a bien quelque chose qui dérange cette jeune femme, c’est le comportement des receveurs. «Je déplore leur façon de faire.»

Ce qui la gêne particulièrement, c’est la façon qu’ils ont de se tenir pour prendre l’argent des passagers. «Je sens leur postérieur contre mon épaule lorsque je suis assise», lâche-t-elle. Pour cette habitante d’un faubourg de la capitale, il s’agit ni plus ni moins d’un acte déplacé. «Je dirai que ces receveurs d’autobus font tout pour avoir un contact physique avec des passagers, en particulier des femmes», fustige la jeune femme de 22 ans.

Et lorsqu’elles doivent se mettre debout, le bus étant bondé, ce serait encore pire, lance une autre Portlouisienne. «Cela m’est arrivé à plusieurs reprises de ne pas avoir de place assise. Le receveur d’autobus demande aux passagers debout de s’aligner d’un côté pour qu’il puisse passer. Et là, je le sens qui me frôle.»

Ne pouvant supporter cette situation, elle a décidé de ne plus emprunter les transports en commun. «Je préfère payer un chauffeur de taxi pour mes courses, mais je n’entrerai pas dans un bus. J’estime que ces receveurs le font exprès.»

Une autre jeune femme qui s’est confiée à bonZour! affirme que, souvent, lorsqu’il faut retourner la monnaie, des receveurs toucheraient volontairement la main des passagères. «Ils profitent pour vous toucher, voire vous caresser légèrement la main.»

Nous avons sollicité l’avis légal de Me Neelkanth Dulloo. Il explique que si une personne se sent oppressée dans une telle situation, il faut tirer la sonnette d’alarme. «Si la personne sent que c’est un attouchement, il faut rapporter le cas à la police. Elle doit avoir le courage de dire : sori misié, ou pé tous mwa.»

Selon l’homme de loi, c’est un cas d’attentat à la pudeur lors qu’une personne force le contact physique avec autrui au travers de frôlements ou de mains baladeuses. Si elle est reconnue coupable, cette personne est passible d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas cinq ans. «S’il s’agit de sa première offense, elle peut écoper de travaux d’intérêt général», fait ressortir Me Neelkanth Dulloo.