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Syrie: arrêt des combats dans le fief rebelle de la Ghouta près de Damas

22 juillet 2017, 19:32

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Syrie: arrêt des combats dans le fief rebelle de la Ghouta près de Damas

Un cessez-le-feu est entré en vigueur samedi dans la Ghouta orientale, enclave rebelle proche de Damas, après l’annonce par la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, d’un accord sur les modalités d’application de la trêve.

La Ghouta orientale est l’un des derniers fiefs de la rébellion contre le régime Assad. Plusieurs de ses localités et villages ont été assiégés et ravagés par les bombardements depuis le début en 2011 du conflit en Syrie.

Elle est l’une des quatre «zones de désescalade» prévues dans un accord conclu en mai entre la Russie et l’Iran --alliés du régime-- et la Turquie, soutien des insurgés, pour parvenir à un cessez-le-feu durable en Syrie.

Cet accord n’a jusqu’ici pas pu être entièrement appliqué en raison de divergences sur les moyens de faire respecter le cessez-le-feu.

Avec l’accord annoncé par Moscou, la Ghouta devient la deuxième zone de désescalade où un cessez-le-feu est instauré, après celui du sud de la Syrie, appliqué dès le 9 juillet.

«Le commandement de l’armée annonce l’arrêt des combats dans des zones de la Ghouta orientale dans la province de Damas à compter de samedi midi (09H00 GMT)», a indiqué un communiqué reproduit par les médias officiels.

«L’armée ripostera de la manière appropriée à toute violation» dans la Ghouta orientale, a ajouté le texte, sans plus de précisions.

Le communiqué n’indique pas quelles sont les «zones» concernées par ce cessez-le-feu.

Les frontières définies

Quelques heures plus tôt, Moscou avait annoncé avoir conclu un accord avec des rebelles syriens sur la sécurisation de cette zone, l’un des principaux fronts de la guerre qui oppose les troupes loyalistes aux insurgés depuis 2011.

Aucune partie rebelle n’a annoncé officiellement la conclusion de cette accord.

«C’est une suite à l’accord de cessez-le-feu dans le sud de la Syrie», a réagi Waël Aalwane, porte-parole de Faylaq al-Rahmane, groupe influent dans la Ghouta, tout en affirmant à l’AFP ne pas y être impliqué.

Début juillet, des discussions multilatérales tenues à Astana au Kazakhstan n’avaient pas permis d’aboutir à un accord sur les moyens de sécuriser les différentes zones, dont la Ghouta.

Samedi, le ministère de la Défense russe a annoncé que «des accords avaient été signés sur l’application d’une zone de 'désescalade' dans l’enclave de la Ghouta orientale».

Ces accords sont le résultat de discussions tenues au Caire entre des responsables russes et des opposants modérés, a précisé le ministère dans un communiqué.

Les «frontières de la zone de désescalade ont été définies, ainsi que les prérogatives des forces chargées de faire respecter un cessez-le-feu et les endroits où elles se déploieront», selon la même source.

Des accords ont aussi été trouvés pour «des routes d’acheminement d’une aide humanitaire à la population et pour une liberté de mouvement des résidents».

Un premier convoi d’aide humanitaire et l’évacuation des blessés les plus grièvement atteints sont prévus «dans les prochains jours», a ajouté le ministère.

Un possible déploiement de forces de maintien de la paix avait été évoqué pour les quatre zones: de la région d’Idleb (nord-ouest), la province de Homs (centre), l’enclave de la Ghouta orientale et dans le sud du pays.

Les documents étudiés portaient entre autres sur une mise en place de «centres de coordination et de surveillance» du cessez-le-feu, un «mandat» des forces étrangères qui garantiraient la sécurité des «zones de désescalade» et un droit de ces militaires à recourir à la force.

Une nouvelle rencontre à Astana, avec des rebelles et des représentants turcs et iraniens est prévue «la dernière semaine d’août», selon Moscou.

Plus de 330.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011.