Publicité

Wimbledon: Rybarikova, la révélation verte

12 juillet 2017, 20:11

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Wimbledon: Rybarikova, la révélation verte

C'est l'invitée surprise du dernier carré d'herbe: la Slovaque Magdalena Rybarikova, seulement 87e mondiale, disputera à 28 ans sa première demi-finale en Grand Chelem, contre l'Espagnole Garbine Muguruza, jeudi à Wimbledon. Sans aucune pression...

En mars, elle n'était encore que 453e mondiale, déjà bien contente de fouler les courts sans douleur après sept mois sans jouer et deux opérations, au genou droit et au poignet gauche.

«Il y a eu un moment en janvier (...) où je me suis demandé si j'allais guérir. Je ne voulais pas entendre parler d'une nouvelle opération», a-t-elle révélé après son quart de finale victorieux contre Coco Vandeweghe. 

«J'étais mal. Et puis, lors d'un entraînement, je me suis dit qu'il fallait que je dépasse la douleur. Je me suis dit: Là, tu peux détruire ton genou, mais tu verras bien. Et le lendemain, je me sentais mieux. (...) Peut-être que les ligaments n'étaient plus habitués. Après, je me suis sentie mieux de jour en jour», confie la calme blonde.

Passé ce moment de doute, la Slovaque a fait son retour dans l'anonymat du circuit ITF (2e division du tennis) à Altenkirchen (Allemagne), Zhuhai (Chine) et Croissy-Beaubourg (France). Elle y renoue avec le succès à Gifu et Fukuoka au Japon avant de refouler la terre battue de Roland-Garros, le temps d'y gagner un match.

- Reine du retour -

Forte de sa confiance revenue et de ses victoires sur les gazons britanniques de Surbiton et Ilkley en ITF, puis de sa demi-finale à Nottingham (perdue contre Johanna Konta), elle s'est lancée sans arrière-pensée dans Wimbledon.

Avant de disparaître des écrans radars, la longiligne Slovaque, très bonne volleyeuse, n'était pas une inconnue sur herbe, puisqu'elle s'était imposée à Birmingham en 2009.

Cette excellente relanceuse, reine du break à Wimbledon avec 25 jeux gagnés (5 par match en moyenne), a tout renversé, alors qu'elle n'avait jamais passé un tour à Londres entre 2008 et 2014. Elle avait bien atteint le troisième en 2015, mais pour mieux rechuter dès son premier match en 2016.

Cette année, c'est son «conte de fée». La Slovaque a créé la sensation du deuxième tour en éliminant la future N.1 mondiale, la Tchèque Karolina Pliskova, demi-finaliste à Roland-Garros et lauréate à Eastbourne. Elle a ensuite écarté l'Ukrainienne Tsurenko, peiné contre la Croate Martic puis maîtrisé l'Américaine Vandeweghe en quart.

En demie jeudi face à Muguruza, la Slovaque pourra garder en mémoire son succès à Birmingham devant l'Espagnole, lors de leur seul affrontement sur herbe (2 victoires, 2 défaites pour le bilan global). 

«J'en rêve depuis toute petite», répond la joueuse à sang-froid quand on lui demande quand elle a commencé à croire à l'exploit à Wimbledon.

Pas de quoi pour autant lui mettre la pression sur sa surface préférée. L'herbe, ça la détend.

«Même sur les balles de match, je pense toujours à la même chose, me relaxer. Je ne suis jamais nerveuse. C'était même surprenant, car à la maison, je me demandais comment je serais en cas de balle de match pour les demi-finales. Je n'ai pas été stressée et c'est peut-être aussi pour ça que ça marche.»