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Sept ans après son arrestation: «C’était un complot !», affirme Sivom Paupiah

9 juillet 2017, 15:07

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Sept ans après son arrestation: «C’était un complot !», affirme Sivom Paupiah

Son nom avait été cité dans l’affaire de trafic de Subutex et le meurtre de Denis Fine. Sivom Paupiah, qui vit en France, a même fait de la prison avant d’être blanchi. Sept ans après les faits, celui qui avait été nommé «le Parrain du Subutex», revient sur les faits et se défend.

D’emblée, l’employé de la mairie de Paris annonce que ce surnom lui avait été donné par la presse. Il soutient n’avoir jamais été impliqué dans aucune affaire de drogue. «Ni ma famille ni moi n’avons été inquiétés pour des affaires de drogue avant 2011, et même là j’ai été blanchi», souligne Sivom Paupiah. Il soutient que son arrestation a été le fruit d’un complot contre lui par sa belle-famille, qui n’est nulle autre que les…Curpen.

Sivom Paupiah, aujourd’hui âgé de 47 ans, a été marié à une cousine de Sada Curpen pendant dix ans avant de divorcer. De cette union est née une fille. Par la suite, il est tombé amoureux d’une autre cousine de Sada Curpen. Cela fait un an qu’ils sont ensemble. «Mais je n’ai jamais fréquenté les Curpen. Je n’assistais pas aux événements familiaux, je n’ai pas de photo en leur compagnie. Rien !», affirme-t-il. Ne souhaitant pas s’attarder sur sa relation avec les Curpen, il a, toutefois, réitéré que toute cette affaire de Subutex était un «complot» contre lui.

C’est en juillet 2011 que l’affaire a éclaté. Une fille est arrêtée à l’aéroport d’Orly avec 8 099 comprimés de Subutex. Elle devait embarquer pour Maurice. Alors que ce médicament est légal en France, à Maurice il est considéré comme une drogue. Interrogée, la fille donne le nom de deux autres filles qui auraient agi comme intermédiaires pour cette opération. Elles sont interpellées aussi et pendant leur interrogatoire, elles citent le nom de Sivom Paupiah.

«Moment éprouvant pour ma famille»

Ce dernier est arrêté, à son tour, en novembre de la même année. «J’ai passé mon anniversaire, la Noël et le Nouvel an derrière les barreaux pour quelque chose que je n’ai pas fait. C’était un moment très éprouvant pour ma famille et moi. Le pire c’est que j’étais innocent», dit-il. Sivom Paupiah passera quatre mois derrière les barreaux en France.

Lors de l’audition des suspects, une mule avoue que le commanditaire n’était pas Sivom Paupiah, mais que les deux autres intermédiaires lui avaient demandé de balancer son nom. Ce dernier est blanchi. «J’ai ensuite donné les noms de ceux qui étaient vraiment mêlés au trafic de Subutex entre Maurice et la France», dit Sivom Paupiah. Trois proches de Sada Curpen avaient été arrêtés à la suite de ces dénonciations.

Sivom Paupiah avait aussi été interrogé dans le cadre du meurtre de Denis Fine, son ami. D’ailleurs, sur sa page Facebook, il réclame justice pour ce dernier. «Denis avait subi des menaces depuis la France. Un gang faisait pression sur lui», raconte Sivom. Il se souvient d’un soir où son ami l’avait appelé, en pleurs, pour lui dire qu’il y avait des gens à sa porte. «À Paris, je pouvais le protéger, mais pas à Maurice», regrette le quadragénaire. Sivom Paupiah et sa femme étaient présents à Pamplemousses lorsque Denis Fine a été blessé par balle avant de rendre l’âme. «J’ai bien une idée de ce qui s’est passé ce soir-là. Mais il est bizarre que tout le monde ait témoigné dans cette affaire, sauf sa femme et moi», dit-il. Sivom Paupiah promet des développements dans cette affaire, développements qu’il prépare avec la femme de son ami décédé.

Meurtre de Denis Fine : Sada Curpen blanchi

<p>Ce Mauricien installé en France était en vacances à Maurice le 3 janvier 2010 lorsqu&rsquo;il reçoit une balle à la tête. Plusieurs suspects sont interrogés, mais seulement trois sont arrêtés. Christophe Legrand, Steeve Serret et Sada Curpen sont poursuivis. Le procès prend fin le 12 janvier. Le 25 janvier, Christophe Legrand et Steeve Serret sont reconnus coupables de complot dans le but de nuire à autrui. Quant à Sada Curpen, il est blanchi.</p>