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Rallye auto - Trophée UMWL: le double plaisir de Rajesh Ramdenee

8 juillet 2017, 00:35

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Rallye auto - Trophée UMWL: le double plaisir de Rajesh Ramdenee

Cela faisait un moment que Rajesh Ramdenee n’était pas monté sur la première marche du podium. Car, après plus de 38 ans d’expérience, la passion du rallye prend davantage le pas sur la compétition. Le week-end dernier, il a joint l’utile à l’agréable en gagnant le Trophée UMWL, deuxième épreuve du championnat organisé par le Motor Racing Club.

«C’est la victoire de l’expérience», lance-t-il. Du métier, il fallait en avoir avec les aléas de la météo. Après les quatre montées de Bassin Blanc, samedi en nocturne, c’est Rayhan Alladeen et sa Mitsubishi Evolution VI avec ses 3:28 au scratch des 5,5 km de parcours, qui menaient le bal au classement devant Shayan Ramdenee, le fils de Rajesh. Ce dernier a bien repris les rênes de sa Peugeot 306 Maxi en main après l’abandon lors de la première épreuve de l’année. À Bassin Blanc, il réalise le deuxième chrono scratch devant le paternel.

Le lendemain, à L’Escalier Branch Road, la pluie est l’acteur principal du scénario rocambolesque. Shayan Ramdenee est la première victime. «Shayan a fait un aqua planning et une petite sortie de route, heureusement sans gravité. Nous ne sommes pas à l’abri de sortie dans ces conditions», note Rajesh Ramdenee en ajoutant que «lors de la première spéciale, il y avait une grosse pluie et comme l’assistance était loin, on n’a pas eu le temps de changer les roues slicks. C’était périlleux, c’était rouler sur du verglas».

Au deuxième passage, coup de théâtre. Rayhan Alladeen jette l’éponge après des ennuis avec sa voiture ! Du coup, c’est Rajesh Ramdenee qui se retrouve propulsé en première position.Non sans peine. «J’avais un petit problème avec le parebrise qui était remplie de buée et j’arrivais à peine à voir la route mais on a pu terminer la course et ramener la voiture en entier», raconte-t-il. «Samedi nous avons même eu des problèmes de surchauffe de moteur et à chaque passage, il fallait ajouter deux litres d’eau. D’ailleurs, le moteur va aller en révision en France», renchérit-il.

Annulation des spéciales

Devant l’heureux coup du sort, la voie royale s’ouvrit pour Rajesh Ramdenee et son co-pilote Richey Beenessreesingh. «Quand j’ai appris que les deux pilotes devant moi avaient eu des soucis, j’ai attaqué encore un peu dans la troisième spéciale et vu que j’avais 10 secondes d’avance avant la dernière spéciale, j’ai géré le chrono. On va dire que c’est une victoire où l’expérience a fait la différence», commente-t-il. L’équipage signe le meilleur chrono de la journée (3 :29) pour la spéciale de 5,5 km.

L’organisation enregistra trois autres abandons avec les conditions de courses devenues plus difficiles. Cela les poussa à annuler les deux dernières spéciales prévues au programme. Le très régulier David Kœnig (Renault Clio RS 2.0) se classa deuxième et Ugo Mahon (Mitsubishi Evo 3) compléta le podium.

«C’est une victoire imprévue. Cela fait partie du sport automobile. Comme lors de la course de Formule 1 en Azerbaïdjan, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel se bagarraient pour la victoire et après un accrochage, c’est Ricciardo qui a gagné l’épreuve», se souvient-il.

Avec la troisième place lors de la première épreuve, la Ronde Toyota et cette première place, Rajesh Ramdenee se repositionne pour retenir le titre de champion. Tout de même, le pilote avoue que cela ne fait pas partie de ses préoccupations. «Cela fait 38 ans que je fais du rallye. Aujourd’hui je ne roule que pour le plaisir. Je n’ai aucune ambition d’être champion. Les conséquences du rallye ont fait que je me retrouve en tête. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. L’état d’esprit est différent, je n’attaque pas comme avant. Je roule plus par passion», avoue-t-il en précisant : «qu’il y a des jeunes qui montent, comme David Kœnig, Shayan, Ugo Mahon, Jean-François Motee et Kjell Ekström. Mentalement et physiquement tout va bien, mais même si j’arrête, je serais toujours là dans l’organisation à donner des conseils. À propos de Shayan, cela me fait énormément plaisir de le voir à ce niveau car il maîtrise la 306 Maxi de plus en plus.»

Avec deux épreuves terminées, trois autres sont au programme du Motor Racing Club. «Il reste trois épreuves et on ne sait pas ce qui peut arriver. Tout est encore ouvert», laisse planer le vainqueur de l’épreuve.