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Kugan Parapen: «Nous n’avons pas l’intention de faire de la figuration»

3 juillet 2017, 23:30

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Kugan Parapen: «Nous n’avons pas l’intention de faire de la figuration»

Que faites-vous pour gagner votre vie ? 

Je suis économiste de formation et je travaille dans une entreprise financière. Je suis gestionnaire de portefeuille, nous investissons l’argent de nos clients localement et à l’international. Je suis spécialisé dans l’international. Il s’agit de fonds de pension mais aussi de l’argent d’individus fortunés. 

Vous travaillez avec les capitalistes, en même temps vous dénoncez le capitalisme à travers Rezistans ek Alternativ. Finalement, quelle est votre position ? 

Il est nécessaire de lire le manifeste électoral 2014 de Rezistans ek Alternativ pour comprendre. C’est faux de dire que nous sommes contre le modèle économique capitaliste. Nous sommes contre les abus des élites. Il y a une différence entre le système capitaliste et les capitalistes. Je suis du côté de la classe ouvrière et c’est mon engagement politique, mais je n’ai aucun problème à défendre le système théorique d’allocation des ressources, qui est aussi du capitalisme. J’ai un chapeau de professionnel mais aussi d’activiste politique. Je pense que le gouvernement devrait maximiser le bien-être de la population et non l’intérêt des capitalistes. 

Avez-vous dénoncé l’affaire New Mauritius Hotel (NMH) pour des raisons professionnelles et personnelles ou en tant qu’activiste politique ? 

Certains essayent d’attaquer ma crédibilité mais je ne traîne pas de casseroles. Dans l’affaire NMH, j’ai dénoncé des irrégularités sur le marché financier. Elle est sortie dans les médias en premier. En tant qu’économiste, je comprends comment fonctionne le marché financier et ce qui se trame. J’ai expliqué ce qui se passe.

En quoi l’affaire NMH intéresse la classe ouvrière ? 

Parce que ça concerne aussi le National Pension Fund (NPF) qui touche tous les Mauriciens. Le NPF détient un pourcentage d’action dans NMH. Prendre la défense des travailleurs c’est aussi dénoncer ces puissances économiques qui exploitent la classe des travailleurs. Il y a une loi à respecter et personne n’est au-dessus de la loi.

Rezistans ek Alternativ obtient son financement du «gros capital» ? 

Pas du tout. Nous n’avons aucun financement des compagnies privées. Rezistans ek Alternativ a 300 membres qui contribuent Rs 100 mensuellement. Pour l’élection partielle, nous allons fonctionner par levée de fonds. Par souci de transparence, les noms des donateurs qui contribuent plus de Rs 25 000 sont publics.

Parlant de la partielle, êtes-vous déjà en campagne sur le terrain ? 

Bien entendu. J’ai déjà établi les premiers contacts. Le retour est très encourageant et nous sommes dans un fighting mood. Nous n’avons aucunement l’intention de faire de la figuration.

En tant que jeune, affronter des politiciens expérimentés, n’est-ce pas décourageant ? 

Non. À Maurice on a la perception que la politique n’influence pas notre vie mais, c’est le contraire. Quand on parle de problème de drogue ou d’accaparement des plages, cela est lié à la politique. En même temps, certains employeurs ne laissent pas les jeunes exprimer leurs opinions. J’ai de la chance d’avoir un employeur ouvert d’esprit, qui comprend que j’ai une opinion et que je veux me battre pour cela et que cela n’engage que moi.
 
Pourquoi voter pour Kugan Parapen ? 

Le candidat de Rezistans ek Alternativ est un candidat crédible et nous ne manipulons pas l’électorat. Nous avons déjà démontré cela. Il faut aussi un vote de sanction contre ces partis traditionnels.