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New York: fusillade dans un hôpital, un mort et six blessés

1 juillet 2017, 05:03

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New York: fusillade dans un hôpital, un mort et six blessés

Un homme a ouvert le feu vendredi après-midi dans un grand hôpital du Bronx, à New York, tuant une médecin et blessant six autres personnes, avant de se donner la mort, selon les autorités new-yorkaises.

Le tireur était lui aussi docteur, un ancien employé de l'hôpital, ont précisé le maire Bill de Blasio et le chef de la police James O'Neill, écartant l'hypothèse d'un acte terroriste. 

Le tireur, dont l'identité n'a pas été confirmée dans l'immédiat, a pénétré l'établissement en blouse blanche, muni d'une arme automatique qu'il avait apparemment dissimulée sous la blouse, selon les autorités.

La fusillade s'est déroulée au Lebanon Hospital, l'un des plus grands du Bronx avec près de 1.000 lits, peu avant 15H00, alors que de nombreux patients étaient en consultation. 

La police a rapidement bouclé le quartier et encerclé l’hôpital, postant des hommes en armes sur les toits alentours et fouillant étage par étage.

Le tireur a finalement été retrouvé mort au 17e étage de cet établissement situé sur l'une des principales artères du Bronx, «après s'être apparemment tiré lui-même dessus», a indiqué M. O'Neill. 

Barricadés

Le médecin décédé, une femme dont l'identité n'a pas été immédiatement précisée, a été retrouvée allongée non loin de lui.  

«Dieu merci, ce n’est pas un acte de terrorisme, c'est un incident isolé, une affaire liée au travail. Ca n'en est pas moins tragique ou horrible», a déclaré le maire De Blasio, lors d'un point de presse devant l'hôpital.

Plusieurs témoins ont raconté la panique que la fusillade a provoquée.

Garry Trimbie a ainsi raconté à l'AFP avoir reçu un coup de fil de sa fiancée, employée à l’hôpital, vers 15h15.

«Elle pleurait, elle a dit que quelqu'un avait commencé à tirer, et que les employés avaient couru et s'étaient barricadés dans la pièce d'où elle appelait».

C'est mon tour

Une femme enceinte, qui avait une consultation au 14e étage, a néanmoins salué la réaction du personnel. 

«J'ai fait ce qu'on m'a dit, et je suis saine et sauve. Ils nous ont dit d'aller dans une pièce et de nous cacher, on était barricadés. Le personnel contrôlait la situation», a-t-elle indiqué à l'AFP, en ne donnant que son prénom, Tamara.

«J'ai appris depuis longtemps: quand on est enceinte, il ne faut jamais paniquer», a-t-elle ajouté, avec le sourire malgré tout. 

Le Bronx, un des quartiers new-yorkais où la criminalité est la plus élevée, «n'est pas terrible», a indiqué à l'AFP une infirmière. 

«On n'est pas surpris quand quelque chose comme ça arrive dans des hôpitaux comme celui-ci. Ca va avec vivre à New York», a-t-elle ajouté. «Je me suis juste dit: +c'est mon tour+!»

Garry Trimbie était lui moins fataliste. Il a estimé que «l'hôpital devait en faire plus en matière de sécurité». «Tous les hôpitaux devraient avoir un policier à chaque entrée, on attend toujours qu'il se passe quelque chose pour faire quelque chose», a-t-il estimé.

Au-delà de la sécurité de l'hôpital, cette nouvelle fusillade dramatique pourrait alimenter la controverse sur le contrôle des armes aux Etats-Unis.

Bill de Blasio, qui se targue régulièrement de la baisse de la criminalité à New York, y a fait brièvement allusion vendredi, en soulignant que l'incident était «le genre de choses qu'on a vu ailleurs dans le pays». 

«Chaque fois que ces choses-là se produisent, c'est un nouveau rappel qu'il faut en faire plus sur la question de l'accès aux armes (...). On ne peut pas continuer à ne rien faire», a estimé un élu démocrate du Bronx, Marcos Crespo, interrogé par New York 1.

La dernière grande fusillade américaine remonte au 14 juin, près de Washington, lorsqu'un homme a tiré sur l'équipe de baseball formée d'élus républicains du Congrès, blessant quatre personnes dont le numéro trois de la Chambre, Steve Scalise. Le tireur avait été abattu par la police.