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Confédérations - Allemagne-Chili: déjà une petite finale

21 juin 2017, 14:07

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Confédérations - Allemagne-Chili: déjà une petite finale

Favoris, sur le pré tatar ! L'Allemagne, championne du monde, et le Chili, à la double couronne sud-américaine, s'affrontent avec comme enjeu la qualification pour les demi-finales de la Coupe des Confédérations, jeudi à Kazan (18h00 GMT).

Chiliens et Allemands partaient avec les faveurs des pronostics dans ce groupe B, a fortiori après leurs victoires, respectivement contre le Cameroun (2-0) dimanche et l'Australie (3-2) lundi. Voici venue l'heure de la grande explication.

Mais elle est quelque peu biaisée par l'absence de toutes les stars allemandes, ménagées par le sélectionneur Joachim Löw qui n'a convoqué que trois champions du monde 2014 (Mustafi, Ginter et Draxler) et misé sur la jeunesse en vue du Mondial-2018: le groupe allemand est le plus jeune du tournoi, avec une moyenne de 24 ans et 4 mois.

Le Chili, à l'inverse, avec 29 ans et un mois, présente la moyenne d'âge la plus élevée du plateau russe et même de l'histoire de la compétition. Evidemment: il profite au maximum de sa génération dorée et s'avance donc avec toutes ses pièces maîtresses, sauf peut-être son gardien et capitaine Bravo, forfait contre le Cameroun après avoir manqué la fin de saison à Manchester City sur blessure musculaire.

«Claudio (Bravo) n'a pas réussi à récupérer mais son évolution est très positive. Le feu vert dépend désormais de l'encadrement médical», a informé mardi le président de la Fédération (ANFP), Arturo Salah.

Chili vraiment excellent

Sanchez, victime de pépins physiques, était entré en fin de match dimanche et a contribué au deuxième but, inscrit par Vargas. Le premier avait été marqué par l'autre star de la Roja, Vidal, qui contrôle l'entrejeu avec Aranguiz. Et la défense peaufine ses automatismes depuis des lustres avec les éternels Isla, Medel, Jara et Beausejour.

Et alors que la jeune Mannschaft faite de bric et de broc se cherche encore, la Roja répète ses gammes, façon «tiki-taka» de la grande Espagne de 2008-2012. Ce style de jeu, fondé sur la possession et le pressing haut, a été introduit dans le foot chilien par l'Argentin Marcelo Bielsa (2007-2011).

Ses successeurs et compatriotes ont maintenu la ligne et en ont récolté les fruits en déflorant le palmarès national avec les victoires dans les éditions 2015 et 2016 de la Copa America, sous Jorge Sampaoli puis Juan Antonio Pizzi.

Cette forte identité de jeu se traduit dans les statistiques: au bout d'une journée de compétition dans cette «Coupe des Confédérations» russe, le Chili est l'équipe qui a eu le plus de possession (63%) et fait le plus de passes (580).

Löw n'a pas caché son admiration: le Chili «a des individualités fantastiques et possède une flexibilité tactique comme peu d'équipes. Ils arrivent à changer des choses pendant un match, les joueurs ont des automatismes dans leurs courses, un incroyable dynamisme offensif et changent sans arrêt de position. Le jeu du Chili est vraiment excellent».

Quel W en pointe ?

Sa Mannschaft a dominé l'Australie et encaissé deux buts, uniquement en raison de bourdes de son gardien, Leno. Löw l'a défendu, mais avait annoncé de toutes les façons de la rotation dans les cages lors de ce premier tour. Ce sera donc au tour de Ter Stegen ou Trapp.

Mais les Allemands se sont aussi fait bouger dans la dernière demi-heure par les Socceroos. «Face au Chili, ce sera un match d'un autre niveau, a pointé Löw. Le Chili joue avec une incroyable variété et intensité, il faudra qu'on fasse attention à conserver la stabilité durant 90 minutes, et pas seulement 60».

«Jogi» a toutefois aussi eu des motifs de satisfaction, comme le gros match de son meneur Goretzka, impliqué sur les trois buts, la vivacité de l'ailier Brandt ou encore la relative solidité de la charnière Rüdiger-Mustafi. Draxler, promu capitaine et auteur d'un but sur penalty, a proposé quelques fulgurances mais peut encore peser davantage.

En pointe de l'attaque se posera la question à deux W, entre le titulaire Wagner (29 ans), qui a vendangé deux énormes occasions lundi, et son remplaçant Werner (21 ans), auteur d'un poteau. Réponse jeudi, sur les bords de la Volga.