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30e anniversaire du jumelage: il était une fois…Souillac

20 juin 2017, 02:30

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30e anniversaire du jumelage: il était une fois…Souillac

Ce mois-ci, Souillac célèbre 30 ans de jumelage avec le village éponyme en france. L’occasion de donner la parole aux villageois.

Saviez-vous que le village doit son nom au vicomte François de Souillac, gouverneur de l’île de 1779 à 1782 ? Ce mois-ci, Souillac fête ses 30 années de jumelage avec le village éponyme, en France. L’occasion de donner la parole à ceux qui aiment Souillac. 

C’est Kulwantsing Sreepaul, un amoureux de l’histoire et du patrimoine, qui nous invite à une petite incursion dans ce qu’il appelle le coeur de Souillac. Il s’agit de l’espace comprenant la gare routière, la poste et les anciens locaux de la magistrature du district de Savanne. «Transiter, prendre le train ou le bus, passer à la poste, payer ses factures d’eau ou d’électricité, tout s’est toujours fait ici.» De confier qu’il a travaillé à la poste de Souillac. «J’ai vu la lente métamorphose de cet espace.» 

Il a connu l’époque des trains. Et il a aussi été témoin de la dégradation de la magistrature. Situé juste en face de la gare routière, ce bâtiment colonial fait de bois et de bardeaux, est désormais abandonné à l’ombre des grands arbres et de la nature qui envahit les lieux. Il a pourtant marqué l’histoire et la vie de bien des gens. 

«Ceux qui devaient aller en cour du temps où il était encore utilisé disaient d’ailleurs ‘pé al anba pié badamié’», raconte le retraité, nostalgique de ce foisonnement de vies et d’histoires sous ces arbres. «Quand la cour de district a été transférée dans des locaux à Surinam, ce coin est mort et est depuis laissé à l’abandon.» Il se réjouit toutefois que «les touristes, curieux et amoureux de l’histoire, visitent l’endroit et s’y intéressent toujours». 

Il y a aussi ceux, à l’instar de Fazila Maudave, dont la vie est rattachée au village et à ses bâtiments anciens. «Mon père était surintendant de police et j’ai passé une bonne partie de ma vie dans les quartiers de la police», dit-elle. 

Même si le cours de la vie l’a menée sous d’autres cieux, l’amour l’a ramenée à Souillac. Elle est, en effet, mariée à un amoureux de cette localité, Armand Maudave, qu’elle se plaît à appeler affectueusement «l’homme de Souillac ». Pour elle, il est clair qu’il y a eu beaucoup de laisser-aller, au vu de ce qu’il reste de ces bâtiments historiques. 

Tant Kulwantsing Sreepaul que Fazila Maudave souhaitent que Souillac conserve son âme, ses bâtiments et sites historiques qui font sa richesse et le rendent unique. Un beau voeu pour cet anniversaire.