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Gérard Louis: «J’espère arrêter la musique à 60 ans»

17 juin 2017, 15:34

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Gérard Louis: «J’espère arrêter la musique à 60 ans»

Quel regard jetez-vous sur ces 30 ans de partage musical ?
Durant ces 30 ans, j’ai vu la vie telle qu’elle est, sans faux semblant. En tant qu’artiste, on doit dégager de l’émotion mais nous devons en encaisser aussi. J’ai rencontré toutes sortes de gens aux mentalités et sentiments différents. J’ai aussi rencontré des personnes accablées par des problèmes sociaux. Tous ces gens, d’une manière ou d’une autre, m’ont inspiré.

Si c’était à refaire ?
J’ai vu et rencontré beaucoup de situations mais il y a des personnes que j’aurais aimé ne pas rencontrer. Si c’était à refaire, j’aurais pris mes distances d’elles.

Des regrets ?
Mo pena regrets mais durant ces 30 ans, j’ai rencontré beaucoup de gens évoluant dans le domaine de l’art qui n’ont aucune reconnaissance. C’est une attitude que, personnellement, je ne comprends pas.

Un moment heureux ?
Ce qui restera à jamais dans ma mémoire, c’est notre concert avec Cassiya à l’Olympia en 1998. Nous n’avions jamais pensé donner un concert dans un Olympia rempli. Nous y avons joué deux soirs de suite. On m’avait confié la tâche de revoir les musiques des groupes de l’océan Indien. C’était un grand honneur pour moi. J’ai travaillé avec le manager de Johnny Halliday.

Un mauvais souvenir ?
Il y a environ trois ans, nous étions invités, mes musiciens et moi, à présenter un concert à Tamatave, à Madagascar. Alors que nous étions sur scène, il a commencé à pleuvoir à verse. C’était un vrai déluge. L’eau et l’électricité ne faisant pas bon ménage, nous ne pouvions plus toucher nos instruments, ni nous approcher du micro sans avoir des décharges électriques. Un de mes musiciens a eu une décharge qui l’a projeté à terre. Heureusement qu’il n’y a pas eu de blessés mais l’organisateur et les spectateurs s’étaient tous sauvés. Nous avons dû rentrer à l’hôtel à pied.

La leçon que vous avez retenue en 30 ans ?
De bien lire un contrat avant de le signer. Comme dans l’exemple du concert à Madagascar, les organisateurs écrivent souvent dans le contrat qu’ils ne sont pas responsables s’il y a un souci.

Un rêve qui s’est réalisé ?
Celui de pouvoir avoir une maison. C’est la musique qui m’a permis d’avoir un toit. Je viens d’une famille très pauvre.

Un rêve qui ne s’est pas encore matérialisé ?
Je ne sais pas … j’ai trois enfants. Tout va bien. Cela me suffit. Je suis content de ce que j’ai.

Un voeu ?
Je souhaite arrêter de faire de la musique à 60 ans. Je pense n’avoir plus rien à prouver. Mais mes 60 ans ne sont pas pour tout de suite. Mes fans devront me ‘subir’ encore quelques années.